Epître aux Romains
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Chapitre 1
- Paul, serviteur de Jésus
Christ, appelé à être apôtre, mis
à part pour annoncer l'Évangile de Dieu, -
- qui avait été
promis auparavant de la part de Dieu par ses prophètes dans
les saintes Écritures,
- et qui concerne son Fils
(né de la postérité de David, selon la
chair,
- et déclaré Fils de
Dieu avec puissance, selon l'Esprit de sainteté, par sa
résurrection d'entre les morts), Jésus Christ notre
Seigneur,
- par qui nous avons reçu la
grâce et l'apostolat, pour amener en son nom à
l'obéissance de la foi tous les païens,
- parmi lesquels vous êtes
aussi, vous qui avez été appelés par
Jésus Christ-
- à tous ceux qui, à
Rome, sont bien-aimés de Dieu, appelés à
être saints: que la grâce et la paix vous soient
données de la part de Dieu notre Père et du Seigneur
Jésus Christ!
- Je rends d'abord grâces
à mon Dieu par Jésus Christ, au sujet de vous tous,
de ce que votre foi est renommée dans le monde
entier.
- Dieu, que je sers en mon esprit
dans l'Évangile de son Fils, m'est témoin que je
fais sans cesse mention de vous,
- demandant continuellement dans
mes prières d'avoir enfin, par sa volonté, le
bonheur d'aller vers vous.
- Car je désire vous voir,
pour vous communiquer quelque don spirituel, afin que vous soyez
affermis,
- ou plutôt, afin que nous
soyons encouragés ensemble au milieu de vous par la foi qui
nous est commune, à vous et à moi.
- Je ne veux pas vous laisser
ignorer, frères, que j'ai souvent formé le projet
d'aller vous voir, afin de recueillir quelque fruit parmi vous,
comme parmi les autres nations; mais j'en ai été
empêché jusqu'ici.
- Je me dois aux Grecs et aux
barbares, aux savants et aux ignorants.
- Ainsi j'ai un vif désir de
vous annoncer aussi l'Évangile, à vous qui
êtes à Rome.
- Car je n'ai point honte de
l'Évangile: c'est une puissance de Dieu pour le salut de
quiconque croit, du Juif premièrement, puis du Grec,
- parce qu'en lui est
révélée la justice de Dieu par la foi et pour
la foi, selon qu'il est écrit: Le juste vivra par la
foi.
- La colère de Dieu se
révèle du ciel contre toute impiété et
toute injustice des hommes qui retiennent injustement la
vérité captive,
- car ce qu'on peut connaître
de Dieu est manifeste pour eux, Dieu le leur ayant fait
connaître.
- En effet, les perfections
invisibles de Dieu, sa puissance éternelle et sa
divinité, se voient comme à l'oeil, depuis la
création du monde, quand on les considère dans ses
ouvrages. Ils sont donc inexcusables,
- puisque ayant connu Dieu, ils ne
l'ont point glorifié comme Dieu, et ne lui ont point rendu
grâces; mais ils se sont égarés dans leurs
pensées, et leur coeur sans intelligence a
été plongé dans les
ténèbres.
- Se vantant d'être sages,
ils sont devenus fous;
- et ils ont changé la
gloire du Dieu incorruptible en images représentant l'homme
corruptible, des oiseaux, des quadrupèdes, et des
reptiles.
- C'est pourquoi Dieu les a
livrés à l'impureté, selon les convoitises de
leurs coeurs; en sorte qu'ils déshonorent eux-mêmes
leurs propres corps;
- eux qui ont changé la
vérité de Dieu en mensonge, et qui ont adoré
et servi la créature au lieu du Créateur, qui est
béni éternellement. Amen!
- C'est pourquoi Dieu les a
livrés à des passions infâmes: car leurs
femmes ont changé l'usage naturel en celui qui est contre
nature;
- et de même les hommes,
abandonnant l'usage naturel de la femme, se sont enflammés
dans leurs désirs les uns pour les autres, commettant homme
avec homme des choses infâmes, et recevant en
eux-mêmes le salaire que méritait leur
égarement.
- Comme ils ne se sont pas
souciés de connaître Dieu, Dieu les a livrés
à leur sens réprouvé, pour commettre des
choses indignes,
- étant remplis de toute
espèce d'injustice, de méchanceté, de
cupidité, de malice; pleins d'envie, de meurtre, de
querelle, de ruse, de malignité;
- rapporteurs, médisants,
impies, arrogants, hautains, fanfarons, ingénieux au mal,
rebelles à leurs parents, dépourvus
d'intelligence,
- de loyauté, d'affection
naturelle, de miséricorde.
- Et, bien qu'ils connaissent le
jugement de Dieu, déclarant dignes de mort ceux qui
commettent de telles choses, non seulement ils les font, mais ils
approuvent ceux qui les font.
[ Début ]
Chapitre 2
- O homme, qui que tu sois, toi qui
juges, tu es donc inexcusable; car, en jugeant les autres, tu te
condamnes toi-même, puisque toi qui juges, tu fais les
mêmes choses.
- Nous savons, en effet, que le
jugement de Dieu contre ceux qui commettent de telles choses est
selon la vérité.
- Et penses-tu, ô homme, qui
juges ceux qui commettent de telles choses, et qui les fais, que
tu échapperas au jugement de Dieu?
- Ou méprises-tu les
richesses de sa bonté, de sa patience et de sa
longanimité, ne reconnaissant pas que la bonté de
Dieu te pousse à la repentance?
- Mais, par ton endurcissement et
par ton coeur impénitent, tu t'amasses un trésor de
colère pour le jour de la colère et de la
manifestation du juste jugement de Dieu,
- qui rendra à chacun selon
ses oeuvres;
- réservant la vie
éternelle à ceux qui, par la
persévérance à bien faire, cherchent
l'honneur, la gloire et l'immortalité;
- mais l'irritation et la
colère à ceux qui, par esprit de dispute, sont
rebelles à la vérité et obéissent
à l'injustice.
- Tribulation et angoisse sur toute
âme d'homme qui fait le mal, sur le Juif
premièrement, puis sur le Grec!
- Gloire, honneur et paix pour
quiconque fait le bien, pour le Juif premièrement, puis
pour le Grec!
- Car devant Dieu il n'y a point
d'acception de personnes.
- Tous ceux qui ont
péché sans la loi périront aussi sans la loi,
et tous ceux qui ont péché avec la loi seront
jugés par la loi.
- Ce ne sont pas, en effet, ceux
qui écoutent la loi qui sont justes devant Dieu, mais ce
sont ceux qui la mettent en pratique qui seront
justifiés.
- Quand les païens, qui n'ont
point la loi, font naturellement ce que prescrit la loi, ils sont,
eux qui n'ont point la loi, une loi pour eux-mêmes;
- ils montrent que l'oeuvre de la
loi est écrite dans leurs coeurs, leur conscience en
rendant témoignage, et leurs pensées s'accusant ou
se défendant tour à tour.
- C'est ce qui paraîtra au
jour où, selon mon Évangile, Dieu jugera par
Jésus Christ les actions secrètes des hommes.
- Toi qui te donnes le nom de Juif,
qui te reposes sur la loi, qui te glorifies de Dieu,
- qui connais sa volonté,
qui apprécies la différence des choses, étant
instruit par la loi;
- toi qui te flattes d'être
le conducteur des aveugles, la lumière de ceux qui sont
dans les ténèbres,
- le docteur des insensés,
le maître des ignorants, parce que tu as dans la loi la
règle de la science et de la vérité;
- toi donc, qui enseignes les
autres, tu ne t'enseignes pas toi-même! Toi qui
prêches de ne pas dérober, tu dérobes!
- Toi qui dis de ne pas commettre
d'adultère, tu commets l'adultère! Toi qui as en
abomination les idoles, tu commets des sacrilèges!
- Toi qui te fais une gloire de la
loi, tu déshonores Dieu par la transgression de la
loi!
- Car le nom de Dieu est à
cause de vous blasphémé parmi les païens, comme
cela est écrit.
- La circoncision est utile, si tu
mets en pratique la loi; mais si tu transgresses la loi, ta
circoncision devient incirconcision.
- Si donc l'incirconcis observe les
ordonnances de la loi, son incirconcision ne sera-t-elle pas tenue
pour circoncision?
- L'incirconcis de nature, qui
accomplit la loi, ne te condamnera-t-il pas, toi qui la
transgresses, tout en ayant la lettre de la loi et la
circoncision?
- Le Juif, ce n'est pas celui qui
en a les dehors; et la circoncision, ce n'est pas celle qui est
visible dans la chair.
- Mais le Juif, c'est celui qui
l'est intérieurement; et la circoncision, c'est celle du
coeur, selon l'esprit et non selon la lettre. La louange de ce
Juif ne vient pas des hommes, mais de Dieu.
[ Début ]
Chapitre 3
- Quel est donc l'avantage des
Juifs, ou quelle est l'utilité de la circoncision?
- Il est grand de toute
manière, et tout d'abord en ce que les oracles de Dieu leur
ont été confiés.
- Eh quoi! si quelques-uns n'ont
pas cru, leur incrédulité anéantira-t-elle la
fidélité de Dieu?
- Loin de là! Que Dieu, au
contraire, soit reconnu pour vrai, et tout homme pour menteur,
selon qu'il est écrit: Afin que tu sois trouvé juste
dans tes paroles, Et que tu triomphes lorsqu'on te juge.
- Mais si notre injustice
établit la justice de Dieu, que dirons-nous? Dieu est-il
injuste quand il déchaîne sa colère? (Je parle
à la manière des hommes.)
- Loin de là! Autrement,
comment Dieu jugerait-il le monde?
- Et si, par mon mensonge, la
vérité de Dieu éclate davantage pour sa
gloire, pourquoi suis-je moi-même encore jugé comme
pécheur?
- Et pourquoi ne ferions-nous pas
le mal afin qu'il en arrive du bien, comme quelques-uns, qui nous
calomnient, prétendent que nous le disons? La condamnation
de ces gens est juste.
- Quoi donc! sommes-nous plus
excellents? Nullement. Car nous avons déjà
prouvé que tous, Juifs et Grecs, sont sous l'empire du
péché,
- selon qu'il est écrit: Il
n'y a point de juste, Pas même un seul;
- Nul n'est intelligent, Nul ne
cherche Dieu; Tous sont égarés, tous sont
pervertis;
- Il n'en est aucun qui fasse le
bien, Pas même un seul;
- Leur gosier est un
sépulcre ouvert; Ils se servent de leurs langues pour
tromper; Ils ont sous leurs lèvres un venin d'aspic;
- Leur bouche est pleine de
malédiction et d'amertume;
- Ils ont les pieds légers
pour répandre le sang;
- La destruction et le malheur sont
sur leur route;
- Ils ne connaissent pas le chemin
de la paix;
- La crainte de Dieu n'est pas
devant leurs yeux.
- Or, nous savons que tout ce que
dit la loi, elle le dit à ceux qui sont sous la loi, afin
que toute bouche soit fermée, et que tout le monde soit
reconnu coupable devant Dieu.
- Car nul ne sera justifié
devant lui par les oeuvres de la loi, puisque c'est par la loi que
vient la connaissance du péché.
- Mais maintenant, sans la loi est
manifestée la justice de Dieu, à laquelle rendent
témoignage la loi et les prophètes,
- justice de Dieu par la foi en
Jésus Christ pour tous ceux qui croient. Il n'y a point de
distinction.
- Car tous ont péché
et sont privés de la gloire de Dieu;
- et ils sont gratuitement
justifiés par sa grâce, par le moyen de la
rédemption qui est en Jésus Christ.
- C'est lui que Dieu a
destiné, par son sang, à être, pour ceux qui
croiraient victime propitiatoire, afin de montrer sa justice,
parce qu'il avait laissé impunis les péchés
commis auparavant, au temps de sa patience, afin, dis-je,
- de montrer sa justice dans le
temps présent, de manière à être juste
tout en justifiant celui qui a la foi en Jésus.
- Où donc est le sujet de se
glorifier? Il est exclu. Par quelle loi? Par la loi des oeuvres?
Non, mais par la loi de la foi.
- Car nous pensons que l'homme est
justifié par la foi, sans les oeuvres de la loi.
- Ou bien Dieu est-il seulement le
Dieu des Juifs? Ne l'est-il pas aussi des païens? Oui, il
l'est aussi des païens,
- puisqu'il y a un seul Dieu, qui
justifiera par la foi les circoncis, et par la foi les
incirconcis.
- Anéantissons-nous donc la
loi par la foi? Loin de là! Au contraire, nous confirmons
la loi.
[ Début ]
Chapitre 4
- Que dirons-nous donc qu'Abraham,
notre père, a obtenu selon la chair?
- Si Abraham a été
justifié par les oeuvres, il a sujet de se glorifier, mais
non devant Dieu.
- Car que dit l'Écriture?
Abraham crut à Dieu, et cela lui fut imputé à
justice.
- Or, à celui qui fait une
oeuvre, le salaire est imputé, non comme une grâce,
mais comme une chose due;
- et à celui qui ne fait
point d'oeuvre, mais qui croit en celui qui justifie l'impie, sa
foi lui est imputée à justice.
- De même David exprime le
bonheur de l'homme à qui Dieu impute la justice sans les
oeuvres:
- Heureux ceux dont les
iniquités sont pardonnées, Et dont les
péchés sont couverts!
- Heureux l'homme à qui le
Seigneur n'impute pas son péché!
- Ce bonheur n'est-il que pour les
circoncis, ou est-il également pour les incirconcis? Car
nous disons que la foi fut imputée à justice
à Abraham.
- Comment donc lui fut-elle
imputée? Était-ce après, ou avant sa
circoncision? Il n'était pas encore circoncis, il
était incirconcis.
- Et il reçut le signe de la
circoncision, comme sceau de la justice qu'il avait obtenue par la
foi quand il était incirconcis, afin d'être le
père de tous les incirconcis qui croient, pour que la
justice leur fût aussi imputée,
- et le père des circoncis,
qui ne sont pas seulement circoncis, mais encore qui marchent sur
les traces de la foi de notre père Abraham quand il
était incirconcis.
- En effet, ce n'est pas par la loi
que l'héritage du monde a été promis à
Abraham ou à sa postérité, c'est par la
justice de la foi.
- Car, si les héritiers le
sont par la loi, la foi est vaine, et la promesse est
anéantie,
- parce que la loi produit la
colère, et que là où il n'y a point de loi il
n'y a point non plus de transgression.
- C'est pourquoi les
héritiers le sont par la foi, pour que ce soit par
grâce, afin que la promesse soit assurée à
toute la postérité, non seulement à celle qui
est sous la loi, mais aussi à celle qui a la foi d'Abraham,
notre père à tous, selon qu'il est
écrit:
- Je t'ai établi père
d'un grand nombre de nations. Il est notre père devant
celui auquel il a cru, Dieu, qui donne la vie aux morts, et qui
appelle les choses qui ne sont point comme si elles
étaient.
- Espérant contre toute
espérance, il crut, en sorte qu'il devint père d'un
grand nombre de nations, selon ce qui lui avait été
dit: Telle sera ta postérité.
- Et, sans faiblir dans la foi, il
ne considéra point que son corps était
déjà usé, puisqu'il avait près de cent
ans, et que Sara n'était plus en état d'avoir des
enfants.
- Il ne douta point, par
incrédulité, au sujet de la promesse de Dieu; mais
il fut fortifié par la foi, donnant gloire à
Dieu,
- et ayant la pleine conviction que
ce qu'il promet il peut aussi l'accomplir.
- C'est pourquoi cela lui fut
imputé à justice.
- Mais ce n'est pas à cause
de lui seul qu'il est écrit que cela lui fut
imputé;
- c'est encore à cause de
nous, à qui cela sera imputé, à nous qui
croyons en celui qui a ressuscité des morts Jésus
notre Seigneur,
- lequel a été
livré pour nos offenses, et est ressuscité pour
notre justification.
[ Début ]
Chapitre 5
- Étant donc
justifiés par la foi, nous avons la paix avec Dieu par
notre Seigneur Jésus Christ,
- à qui nous devons d'avoir
eu par la foi accès à cette grâce, dans
laquelle nous demeurons fermes, et nous nous glorifions dans
l'espérance de la gloire de Dieu.
- Bien plus, nous nous glorifions
même des afflictions, sachant que l'affliction produit la
persévérance,
- la persévérance la
victoire dans l'épreuve, et cette victoire
l'espérance.
- Or, l'espérance ne trompe
point, parce que l'amour de Dieu est répandu dans nos
coeurs par le Saint Esprit qui nous a été
donné.
- Car, lorsque nous étions
encore sans force, Christ, au temps marqué, est mort pour
des impies.
- A peine mourrait-on pour un
juste; quelqu'un peut-être mourrait-il pour un homme de
bien.
- Mais Dieu prouve son amour envers
nous, en ce que, lorsque nous étions encore des
pécheurs, Christ est mort pour nous.
- A plus forte raison donc,
maintenant que nous sommes justifiés par son sang,
serons-nous sauvés par lui de la colère.
- Car si, lorsque nous
étions ennemis, nous avons été
réconciliés avec Dieu par la mort de son Fils,
à plus forte raison, étant
réconciliés, serons-nous sauvés par sa
vie.
- Et non seulement cela, mais
encore nous nous glorifions en Dieu par notre Seigneur
Jésus Christ, par qui maintenant nous avons obtenu la
réconciliation.
- C'est pourquoi, comme par un seul
homme le péché est entré dans le monde, et
par le péché la mort, et qu'ainsi la mort s'est
étendue sur tous les hommes, parce que tous ont
péché,...
- car jusqu'à la loi le
péché était dans le monde. Or, le
péché n'est pas imputé, quand il n'y a point
de loi.
- Cependant la mort a
régné depuis Adam jusqu'à Moïse,
même sur ceux qui n'avaient pas péché par une
transgression semblable à celle d'Adam, lequel est la
figure de celui qui devait venir.
- Mais il n'en est pas du don
gratuit comme de l'offense; car, si par l'offense d'un seul il en
est beaucoup qui sont morts, à plus forte raison la
grâce de Dieu et le don de la grâce venant d'un seul
homme, Jésus Christ, ont-ils été abondamment
répandus sur beaucoup.
- Et il n'en est pas du don comme
de ce qui est arrivé par un seul qui a péché;
car c'est après une seule offense que le jugement est
devenu condamnation, tandis que le don gratuit devient
justification après plusieurs offenses.
- Si par l'offense d'un seul la
mort a régné par lui seul, à plus forte
raison ceux qui reçoivent l'abondance de la grâce et
du don de la justice régneront-ils dans la vie par
Jésus Christ lui seul.
- Ainsi donc, comme par une seule
offense la condamnation a atteint tous les hommes, de même
par un seul acte de justice la justification qui donne la vie
s'étend à tous les hommes.
- Car, comme par la
désobéissance d'un seul homme beaucoup ont
été rendus pécheurs, de même par
l'obéissance d'un seul beaucoup seront rendus
justes.
- Or, la loi est intervenue pour
que l'offense abondât, mais là où le
péché a abondé, la grâce a
surabondé,
- afin que, comme le
péché a régné par la mort, ainsi la
grâce régnât par la justice pour la vie
éternelle, par Jésus Christ notre Seigneur.
[ Début ]
Chapitre 6
- Que dirons-nous donc?
Demeurerions-nous dans le péché, afin que la
grâce abonde?
- Loin de là! Nous qui
sommes morts au péché, comment vivrions-nous encore
dans le péché?
- Ignorez-vous que nous tous qui
avons été baptisés en Jésus Christ,
c'est en sa mort que nous avons été
baptisés?
- Nous avons donc été
ensevelis avec lui par le baptême en sa mort, afin que,
comme Christ est ressuscité des morts par la gloire du
Père, de même nous aussi nous marchions en
nouveauté de vie.
- En effet, si nous sommes devenus
une même plante avec lui par la conformité à
sa mort, nous le serons aussi par la conformité à sa
résurrection,
- sachant que notre vieil homme a
été crucifié avec lui, afin que le corps du
péché fût détruit, pour que nous ne
soyons plus esclaves du péché;
- car celui qui est mort est libre
du péché.
- Or, si nous sommes morts avec
Christ, nous croyons que nous vivrons aussi avec lui,
- sachant que Christ
ressuscité des morts ne meurt plus; la mort n'a plus de
pouvoir sur lui.
- Car il est mort, et c'est pour le
péché qu'il est mort une fois pour toutes; il est
revenu à la vie, et c'est pour Dieu qu'il vit.
- Ainsi vous-mêmes,
regardez-vous comme morts au péché, et comme vivants
pour Dieu en Jésus Christ.
- Que le péché ne
règne donc point dans votre corps mortel, et
n'obéissez pas à ses convoitises.
- Ne livrez pas vos membres au
péché, comme des instruments d'iniquité; mais
donnez-vous vous-mêmes à Dieu, comme étant
vivants de morts que vous étiez, et offrez à Dieu
vos membres, comme des instruments de justice.
- Car le péché n'aura
point de pouvoir sur vous, puisque vous êtes, non sous la
loi, mais sous la grâce.
- Quoi donc!
Pécherions-nous, parce que nous sommes, non sous la loi,
mais sous la grâce? Loin de là!
- Ne savez-vous pas qu'en vous
livrant à quelqu'un comme esclaves pour lui obéir,
vous êtes esclaves de celui à qui vous
obéissez, soit du péché qui conduit à
la mort, soit de l'obéissance qui conduit à la
justice?
- Mais grâces soient rendues
à Dieu de ce que, après avoir été
esclaves du péché, vous avez obéi de coeur
à la règle de doctrine dans laquelle vous avez
été instruits.
- Ayant été
affranchis du péché, vous êtes devenus
esclaves de la justice. -
- Je parle à la
manière des hommes, à cause de la faiblesse de votre
chair. -De même donc que vous avez livré vos membres
comme esclaves à l'impureté et à
l'iniquité, pour arriver à l'iniquité, ainsi
maintenant livrez vos membres comme esclaves à la justice,
pour arriver à la sainteté.
- Car, lorsque vous étiez
esclaves du péché, vous étiez libres à
l'égard de la justice.
- Quels fruits portiez-vous alors?
Des fruits dont vous rougissez aujourd'hui. Car la fin de ces
choses, c'est la mort.
- Mais maintenant, étant
affranchis du péché et devenus esclaves de Dieu,
vous avez pour fruit la sainteté et pour fin la vie
éternelle.
- Car le salaire du
péché, c'est la mort; mais le don gratuit de Dieu,
c'est la vie éternelle en Jésus Christ notre
Seigneur.
[ Début ]
Chapitre 7
- Ignorez-vous, frères, -car
je parle à des gens qui connaissent la loi, -que la loi
exerce son pouvoir sur l'homme aussi longtemps qu'il vit?
- Ainsi, une femme mariée
est liée par la loi à son mari tant qu'il est
vivant; mais si le mari meurt, elle est dégagée de
la loi qui la liait à son mari.
- Si donc, du vivant de son mari,
elle devient la femme d'un autre homme, elle sera appelée
adultère; mais si le mari meurt, elle est affranchie de la
loi, de sorte qu'elle n'est point adultère en devenant la
femme d'un autre.
- De même, mes frères,
vous aussi vous avez été, par le corps de Christ,
mis à mort en ce qui concerne la loi, pour que vous
apparteniez à un autre, à celui qui est
ressuscité des morts, afin que nous portions des fruits
pour Dieu.
- Car, lorsque nous étions
dans la chair, les passions des péchés
provoquées par la loi agissaient dans nos membres, de sorte
que nous portions des fruits pour la mort.
- Mais maintenant, nous avons
été dégagés de la loi, étant
morts à cette loi sous laquelle nous étions retenus,
de sorte que nous servons dans un esprit nouveau, et non selon la
lettre qui a vieilli.
- Que dirons-nous donc? La loi
est-elle péché? Loin de là! Mais je n'ai
connu le péché que par la loi. Car je n'aurais pas
connu la convoitise, si la loi n'eût dit: Tu ne convoiteras
point.
- Et le péché,
saisissant l'occasion, produisit en moi par le commandement toutes
sortes de convoitises; car sans loi le péché est
mort.
- Pour moi, étant autrefois
sans loi, je vivais; mais quand le commandement vint, le
péché reprit vie, et moi je mourus.
- Ainsi, le commandement qui
conduit à la vie se trouva pour moi conduire à la
mort.
- Car le péché
saisissant l'occasion, me séduisit par le commandement, et
par lui me fit mourir.
- La loi donc est sainte, et le
commandement est saint, juste et bon.
- Ce qui est bon a-t-il donc
été pour moi une cause de mort? Loin de là!
Mais c'est le péché, afin qu'il se manifestât
comme péché en me donnant la mort par ce qui est
bon, et que, par le commandement, il devînt condamnable au
plus haut point.
- Nous savons, en effet, que la loi
est spirituelle; mais moi, je suis charnel, vendu au
péché.
- Car je ne sais pas ce que je
fais: je ne fais point ce que je veux, et je fais ce que je
hais.
- Or, si je fais ce que je ne veux
pas, je reconnais par là que la loi est bonne.
- Et maintenant ce n'est plus moi
qui le fais, mais c'est le péché qui habite en
moi.
- Ce qui est bon, je le sais,
n'habite pas en moi, c'est-à-dire dans ma chair: j'ai la
volonté, mais non le pouvoir de faire le bien.
- Car je ne fais pas le bien que je
veux, et je fais le mal que je ne veux pas.
- Et si je fais ce que je ne veux
pas, ce n'est plus moi qui le fais, c'est le péché
qui habite en moi.
- Je trouve donc en moi cette loi:
quand je veux faire le bien, le mal est attaché à
moi.
- Car je prends plaisir à la
loi de Dieu, selon l'homme intérieur;
- mais je vois dans mes membres une
autre loi, qui lutte contre la loi de mon entendement, et qui me
rend captif de la loi du péché, qui est dans mes
membres.
- Misérable que je suis! Qui
me délivrera du corps de cette mort?...
- Grâces soient rendues
à Dieu par Jésus Christ notre Seigneur!... Ainsi
donc, moi-même, je suis par l'entendement esclave de la loi
de Dieu, et je suis par la chair esclave de la loi du
péché.
[ Début ]
Chapitre 8
- Il n'y a donc maintenant aucune
condamnation pour ceux qui sont en Jésus Christ.
- En effet, la loi de l'esprit de
vie en Jésus Christ m'a affranchi de la loi du
péché et de la mort.
- Car-chose impossible à la
loi, parce que la chair la rendait sans force, -Dieu a
condamné le péché dans la chair, en envoyant,
à cause du péché, son propre Fils dans une
chair semblable à celle du péché,
- et cela afin que la justice de la
loi fût accomplie en nous, qui marchons, non selon la chair,
mais selon l'esprit.
- Ceux, en effet, qui vivent selon
la chair, s'affectionnent aux choses de la chair, tandis que ceux
qui vivent selon l'esprit s'affectionnent aux choses de
l'esprit.
- Et l'affection de la chair, c'est
la mort, tandis que l'affection de l'esprit, c'est la vie et la
paix;
- car l'affection de la chair est
inimitié contre Dieu, parce qu'elle ne se soumet pas
à la loi de Dieu, et qu'elle ne le peut même
pas.
- Or ceux qui vivent selon la chair
ne sauraient plaire à Dieu.
- Pour vous, vous ne vivez pas
selon la chair, mais selon l'esprit, si du moins l'Esprit de Dieu
habite en vous. Si quelqu'un n'a pas l'Esprit de Christ, il ne lui
appartient pas.
- Et si Christ est en vous, le
corps, il est vrai, est mort à cause du
péché, mais l'esprit est vie à cause de la
justice.
- Et si l'Esprit de celui qui a
ressuscité Jésus d'entre les morts habite en vous,
celui qui a ressuscité Christ d'entre les morts rendra
aussi la vie à vos corps mortels par son Esprit qui habite
en vous.
- Ainsi donc, frères, nous
ne sommes point redevables à la chair, pour vivre selon la
chair.
- Si vous vivez selon la chair,
vous mourrez; mais si par l'Esprit vous faites mourir les actions
du corps, vous vivrez,
- car tous ceux qui sont conduits
par l'Esprit de Dieu sont fils de Dieu.
- Et vous n'avez point reçu
un esprit de servitude, pour être encore dans la crainte;
mais vous avez reçu un Esprit d'adoption, par lequel nous
crions: Abba! Père!
- L'Esprit lui-même rend
témoignage à notre esprit que nous sommes enfants de
Dieu.
- Or, si nous sommes enfants, nous
sommes aussi héritiers: héritiers de Dieu, et
cohéritiers de Christ, si toutefois nous souffrons avec
lui, afin d'être glorifiés avec lui.
- J'estime que les souffrances du
temps présent ne sauraient être comparées
à la gloire à venir qui sera
révélée pour nous.
- Aussi la création
attend-elle avec un ardent désir la
révélation des fils de Dieu.
- Car la création a
été soumise à la vanité, -non de son
gré, mais à cause de celui qui l'y a soumise,
-
- avec l'espérance qu'elle
aussi sera affranchie de la servitude de la corruption, pour avoir
part à la liberté de la gloire des enfants de
Dieu.
- Or, nous savons que,
jusqu'à ce jour, la création tout entière
soupire et souffre les douleurs de l'enfantement.
- Et ce n'est pas elle seulement;
mais nous aussi, qui avons les prémices de l'Esprit, nous
aussi nous soupirons en nous-mêmes, en attendant l'adoption,
la rédemption de notre corps.
- Car c'est en espérance que
nous sommes sauvés. Or, l'espérance qu'on voit n'est
plus espérance: ce qu'on voit, peut-on l'espérer
encore?
- Mais si nous espérons ce
que nous ne voyons pas, nous l'attendons avec
persévérance.
- De même aussi l'Esprit nous
aide dans notre faiblesse, car nous ne savons pas ce qu'il nous
convient de demander dans nos prières. Mais l'Esprit
lui-même intercède par des soupirs
inexprimables;
- et celui qui sonde les coeurs
connaît quelle est la pensée de l'Esprit, parce que
c'est selon Dieu qu'il intercède en faveur des
saints.
- Nous savons, du reste, que toutes
choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui
sont appelés selon son dessein.
- Car ceux qu'il a connus d'avance,
il les a aussi prédestinés à être
semblables à l'image de son Fils, afin que son Fils
fût le premier-né entre plusieurs
frères.
- Et ceux qu'il a
prédestinés, il les a aussi appelés; et ceux
qu'il a appelés, il les a aussi justifiés; et ceux
qu'il a justifiés, il les a aussi glorifiés.
- Que dirons-nous donc à
l'égard de ces choses? Si Dieu est pour nous, qui sera
contre nous?
- Lui, qui n'a point
épargné son propre Fils, mais qui l'a livré
pour nous tous, comment ne nous donnera-t-il pas aussi toutes
choses avec lui?
- Qui accusera les élus de
Dieu? C'est Dieu qui justifie!
- Qui les condamnera? Christ est
mort; bien plus, il est ressuscité, il est à la
droite de Dieu, et il intercède pour nous!
- Qui nous séparera de
l'amour de Christ? Sera-ce la tribulation, ou l'angoisse, ou la
persécution, ou la faim, ou la nudité, ou le
péril, ou l'épée?
- selon qu'il est écrit:
C'est à cause de toi qu'on nous met à mort tout le
jour, Qu'on nous regarde comme des brebis destinées
à la boucherie.
- Mais dans toutes ces choses nous
sommes plus que vainqueurs par celui qui nous a
aimés.
- Car j'ai l'assurance que ni la
mort ni la vie, ni les anges ni les dominations, ni les choses
présentes ni les choses à venir,
- ni les puissances, ni la hauteur,
ni la profondeur, ni aucune autre créature ne pourra nous
séparer de l'amour de Dieu manifesté en Jésus
Christ notre Seigneur.
[ Début ]
Chapitre 9
- Je dis la vérité en
Christ, je ne mens point, ma conscience m'en rend
témoignage par le Saint Esprit:
- J'éprouve une grande
tristesse, et j'ai dans le coeur un chagrin continuel.
- Car je voudrais moi-même
être anathème et séparé de Christ pour
mes frères, mes parents selon la chair,
- qui sont Israélites,
à qui appartiennent l'adoption, et la gloire, et les
alliances, et la loi, et le culte,
- et les promesses, et les
patriarches, et de qui est issu, selon la chair, le Christ, qui
est au-dessus de toutes choses, Dieu béni
éternellement. Amen!
- Ce n'est point à dire que
la parole de Dieu soit restée sans effet. Car tous ceux qui
descendent d'Israël ne sont pas Israël,
- et, pour être la
postérité d'Abraham, ils ne sont pas tous ses
enfants; mais il est dit: En Isaac sera nommée pour toi une
postérité,
- c'est-à-dire que ce ne
sont pas les enfants de la chair qui sont enfants de Dieu, mais
que ce sont les enfants de la promesse qui sont regardés
comme la postérité.
- Voici, en effet, la parole de la
promesse: Je reviendrai à cette même époque,
et Sara aura un fils.
- Et, de plus, il en fut ainsi de
Rébecca, qui conçut du seul Isaac notre
père;
- car, quoique les enfants ne
fussent pas encore nés et ils n'eussent fait ni bien ni
mal, -afin que le dessein d'élection de Dieu
subsistât, sans dépendre des oeuvres, et par la seule
volonté de celui qui appelle, -
- il fut dit à
Rébecca: L'aîné sera assujetti au plus jeune;
selon qu'il est écrit:
- J'ai aimé Jacob Et j'ai
haï Ésaü.
- Que dirons-nous donc? Y a-t-il en
Dieu de l'injustice? Loin de là!
- Car il dit à Moïse:
Je ferai miséricorde à qui je fais
miséricorde, et j'aurai compassion de qui j'ai
compassion.
- Ainsi donc, cela ne dépend
ni de celui qui veut, ni de celui qui court, mais de Dieu qui fait
miséricorde.
- Car l'Écriture dit
à Pharaon: Je t'ai suscité à dessein pour
montrer en toi ma puissance, et afin que mon nom soit
publié par toute la terre.
- Ainsi, il fait miséricorde
à qui il veut, et il endurcit qui il veut.
- Tu me diras: Pourquoi
blâme-t-il encore? Car qui est-ce qui résiste
à sa volonté?
- O homme, toi plutôt, qui
es-tu pour contester avec Dieu? Le vase d'argile dira-t-il
à celui qui l'a formé: Pourquoi m'as-tu fait
ainsi?
- Le potier n'est-il pas
maître de l'argile, pour faire avec la même masse un
vase d'honneur et un vase d'un usage vil?
- Et que dire, si Dieu, voulant
montrer sa colère et faire connaître sa puissance, a
supporté avec une grande patience des vases de
colère formés pour la perdition,
- et s'il a voulu faire
connaître la richesse de sa gloire envers des vases de
miséricorde qu'il a d'avance préparés pour la
gloire?
- Ainsi nous a-t-il appelés,
non seulement d'entre les Juifs, mais encore d'entre les
païens,
- selon qu'il le dit dans
Osée: J'appellerai mon peuple celui qui n'était pas
mon peuple, et bien-aimée celle qui n'était pas la
bien-aimée;
- et là où on leur
disait: Vous n'êtes pas mon peuple! ils seront
appelés fils du Dieu vivant.
- Ésaïe, de son
côté, s'écrie au sujet d'Israël: Quand le
nombre des fils d'Israël serait comme le sable de la mer, Un
reste seulement sera sauvé.
- Car le Seigneur exécutera
pleinement et promptement sur la terre ce qu'il a
résolu.
- Et, comme Ésaïe
l'avait dit auparavant: Si le Seigneur des armées Ne nous
eût laissé une postérité, Nous serions
devenus comme Sodome, Nous aurions été semblables
à Gomorrhe.
- Que dirons-nous donc? Les
païens, qui ne cherchaient pas la justice, ont obtenu la
justice, la justice qui vient de la foi,
- tandis qu'Israël, qui
cherchait une loi de justice, n'est pas parvenu à cette
loi.
- Pourquoi? Parce qu'Israël
l'a cherchée, non par la foi, mais comme provenant des
oeuvres. Ils se sont heurtés contre la pierre
d'achoppement,
- selon qu'il est écrit:
Voici, je mets en Sion une pierre d'achoppement Et un rocher de
scandale, Et celui qui croit en lui ne sera point confus.
[ Début ]
Chapitre 10
- Frères, le voeu de mon
coeur et ma prière à Dieu pour eux, c'est qu'ils
soient sauvés.
- Je leur rends le
témoignage qu'ils ont du zèle pour Dieu, mais sans
intelligence:
- ne connaissant pas la justice de
Dieu, et cherchant à établir leur propre justice,
ils ne se sont pas soumis à la justice de Dieu;
- car Christ est la fin de la loi,
pour la justification de tous ceux qui croient.
- En effet, Moïse
définit ainsi la justice qui vient de la loi: L'homme qui
mettra ces choses en pratique vivra par elles.
- Mais voici comment parle la
justice qui vient de la foi: Ne dis pas en ton coeur: Qui montera
au ciel? c'est en faire descendre Christ;
- ou: Qui descendra dans
l'abîme? c'est faire remonter Christ d'entre les
morts.
- Que dit-elle donc? La parole est
près de toi, dans ta bouche et dans ton coeur. Or, c'est la
parole de la foi, que nous prêchons.
- Si tu confesses de ta bouche le
Seigneur Jésus, et si tu crois dans ton coeur que Dieu l'a
ressuscité des morts, tu seras sauvé.
- Car c'est en croyant du coeur
qu'on parvient à la justice, et c'est en confessant de la
bouche qu'on parvient au salut, selon ce que dit
l'Écriture:
- Quiconque croit en lui ne sera
point confus.
- Il n'y a aucune
différence, en effet, entre le Juif et le Grec, puisqu'ils
ont tous un même Seigneur, qui est riche pour tous ceux qui
l'invoquent.
- Car quiconque invoquera le nom du
Seigneur sera sauvé.
- Comment donc invoqueront-ils
celui en qui ils n'ont pas cru? Et comment croiront-ils en celui
dont ils n'ont pas entendu parler? Et comment en entendront-ils
parler, s'il n'y a personne qui prêche?
- Et comment y aura-t-il des
prédicateurs, s'ils ne sont pas envoyés? selon qu'il
est écrit: Qu'ils sont beaux Les pieds de ceux qui
annoncent la paix, De ceux qui annoncent de bonnes
nouvelles!
- Mais tous n'ont pas obéi
à la bonne nouvelle. Aussi Ésaïe dit-il:
Seigneur, Qui a cru à notre prédication?
- Ainsi la foi vient de ce qu'on
entend, et ce qu'on entend vient de la parole de Christ.
- Mais je dis: N'ont-ils pas
entendu? Au contraire! Leur voix est allée par toute la
terre, Et leurs paroles jusqu'aux extrémités du
monde.
- Mais je dis: Israël ne
l'a-t-il pas su? Moïse le premier dit: J'exciterai votre
jalousie par ce qui n'est point une nation, je provoquerai votre
colère par une nation sans intelligence.
- Et Ésaïe pousse la
hardiesse jusqu'à dire: J'ai été
trouvé par ceux qui ne me cherchaient pas, Je me suis
manifesté à ceux qui ne me demandaient pas.
- Mais au sujet d'Israël, il
dit: J'ai tendu mes mains tout le jour vers un peuple rebelle Et
contredisant.
[ Début ]
Chapitre 11
- Je dis donc: Dieu a-t-il
rejeté son peuple? Loin de là! Car moi aussi je suis
Israélite, de la postérité d'Abraham, de la
tribu de Benjamin.
- Dieu n'a point rejeté son
peuple, qu'il a connu d'avance. Ne savez-vous pas ce que
l'Écriture rapporte d'Élie, comment il adresse
à Dieu cette plainte contre Israël:
- Seigneur, ils ont tué tes
prophètes, ils ont renversé tes autels; je suis
resté moi seul, et ils cherchent à m'ôter la
vie?
- Mais quelle réponse Dieu
lui fait-il? Je me suis réservé sept mille hommes,
qui n'ont point fléchi le genou devant Baal.
- De même aussi dans le temps
présent il y un reste, selon l'élection de la
grâce.
- Or, si c'est par grâce, ce
n'est plus par les oeuvres; autrement la grâce n'est plus
une grâce. Et si c'est par les oeuvres, ce n'est plus une
grâce; autrement l'oeuvre n'est plus une oeuvre.
- Quoi donc? Ce qu'Israël
cherche, il ne l'a pas obtenu, mais l'élection l'a obtenu,
tandis que les autres ont été endurcis,
- selon qu'il est écrit:
Dieu leur a donné un esprit d'assoupissement, Des yeux pour
ne point voir, Et des oreilles pour ne point entendre,
Jusqu'à ce jour. Et David dit:
- Que leur table soit pour eux un
piège, Un filet, une occasion de chute, et une
rétribution!
- Que leurs yeux soient obscurcis
pour ne point voir, Et tiens leur dos continuellement
courbé!
- Je dis donc: Est-ce pour tomber
qu'ils ont bronché? Loin de là! Mais, par leur
chute, le salut est devenu accessible aux païens, afin qu'ils
fussent excités à la jalousie.
- Or, si leur chute a
été la richesse du monde, et leur amoindrissement la
richesse des païens, combien plus en sera-t-il ainsi quand
ils se convertiront tous.
- Je vous le dis à vous,
païens: en tant que je suis apôtre des païens, je
glorifie mon ministère,
- afin, s'il est possible,
d'exciter la jalousie de ceux de ma race, et d'en sauver
quelques-uns.
- Car si leur rejet a
été la réconciliation du monde, que sera leur
réintégration, sinon une vie d'entre les
morts?
- Or, si les prémices sont
saintes, la masse l'est aussi; et si la racine est sainte, les
branches le sont aussi.
- Mais si quelques-unes des
branches ont été retranchées, et si toi, qui
était un olivier sauvage, tu as été
enté à leur place, et rendu participant de la racine
et de la graisse de l'olivier,
- ne te glorifie pas aux
dépens de ces branches. Si tu te glorifies, sache que ce
n'est pas toi qui portes la racine, mais que c'est la racine qui
te porte.
- Tu diras donc: Les branches ont
été retranchées, afin que moi je fusse
enté.
- Cela est vrai; elles ont
été retranchées pour cause
d'incrédulité, et toi, tu subsistes par la foi. Ne
t'abandonne pas à l'orgueil, mais crains;
- car si Dieu n'a pas
épargné les branches naturelles, il ne
t'épargnera pas non plus.
- Considère donc la
bonté et la sévérité de Dieu:
sévérité envers ceux qui sont tombés,
et bonté de Dieu envers toi, si tu demeures ferme dans
cette bonté; autrement, tu seras aussi
retranché.
- Eux de même, s'ils ne
persistent pas dans l'incrédulité, ils seront
entés; car Dieu est puissant pour les enter de
nouveau.
- Si toi, tu as été
coupé de l'olivier naturellement sauvage, et enté
contrairement à ta nature sur l'olivier franc, à
plus forte raison eux seront-ils entés selon leur nature
sur leur propre olivier.
- Car je ne veux pas,
frères, que vous ignoriez ce mystère, afin que vous
ne vous regardiez point comme sages, c'est qu'une partie
d'Israël est tombée dans l'endurcissement,
jusqu'à ce que la totalité des païens soit
entrée.
- Et ainsi tout Israël sera
sauvé, selon qu'il est écrit: Le libérateur
viendra de Sion, Et il détournera de Jacob les
impiétés;
- Et ce sera mon alliance avec eux,
Lorsque j'ôterai leurs péchés.
- En ce qui concerne
l'Évangile, ils sont ennemis à cause de vous; mais
en ce qui concerne l'élection, ils sont aimés
à cause de leurs pères.
- Car Dieu ne se repent pas de ses
dons et de son appel.
- De même que vous avez
autrefois désobéi à Dieu et que par leur
désobéissance vous avez maintenant obtenu
miséricorde,
- de même ils ont maintenant
désobéi, afin que, par la miséricorde qui
vous a été faite, ils obtiennent aussi
miséricorde.
- Car Dieu a renfermé tous
les hommes dans la désobéissance, pour faire
miséricorde à tous.
- O profondeur de la richesse, de
la sagesse et de la science de Dieu! Que ses jugements sont
insondables, et ses voies incompréhensibles! Car
- Qui a connu la pensée du
Seigneur, Ou qui a été son conseiller?
- Qui lui a donné le
premier, pour qu'il ait à recevoir en retour?
- C'est de lui, par lui, et pour
lui que sont toutes choses. A lui la gloire dans tous les
siècles! Amen!
[ Début ]
Chapitre 12
- Je vous exhorte donc,
frères, par les compassions de Dieu, à offrir vos
corps comme un sacrifice vivant, saint, agréable à
Dieu, ce qui sera de votre part un culte raisonnable.
- Ne vous conformez pas au
siècle présent, mais soyez transformés par le
renouvellement de l'intelligence, afin que vous discerniez quelle
est la volonté de Dieu, ce qui est bon, agréable et
parfait.
- Par la grâce qui m'a
été donnée, je dis à chacun de vous de
n'avoir pas de lui-même une trop haute opinion, mais de
revêtir des sentiments modestes, selon la mesure de foi que
Dieu a départie à chacun.
- Car, comme nous avons plusieurs
membres dans un seul corps, et que tous les membres n'ont pas la
même fonction,
- ainsi, nous qui sommes plusieurs,
nous formons un seul corps en Christ, et nous sommes tous membres
les uns des autres.
- Puisque nous avons des dons
différents, selon la grâce qui nous a
été accordée, que celui qui a le don de
prophétie l'exerce selon l'analogie de la foi;
- que celui qui est appelé
au ministère s'attache à son ministère; que
celui qui enseigne s'attache à son enseignement,
- et celui qui exhorte à
l'exhortation. Que celui qui donne le fasse avec
libéralité; que celui qui préside le fasse
avec zèle; que celui qui pratique la miséricorde le
fasse avec joie.
- Que la charité soit sans
hypocrisie. Ayez le mal en horreur; attachez-vous fortement au
bien.
- Par amour fraternel, soyez pleins
d'affection les uns pour les autres; par honneur, usez de
prévenances réciproques.
- Ayez du zèle, et non de la
paresse. Soyez fervents d'esprit. Servez le Seigneur.
- Réjouissez-vous en
espérance. Soyez patients dans l'affliction.
Persévérez dans la prière.
- Pourvoyez aux besoins des saints.
Exercez l'hospitalité.
- Bénissez ceux qui vous
persécutent, bénissez et ne maudissez pas.
- Réjouissez-vous avec ceux
qui se réjouissent; pleurez avec ceux qui pleurent.
- Ayez les mêmes sentiments
les uns envers les autres. N'aspirez pas à ce qui est
élevé, mais laissez-vous attirer par ce qui est
humble. Ne soyez point sages à vos propres yeux.
- Ne rendez à personne le
mal pour le mal. Recherchez ce qui est bien devant tous les
hommes.
- S'il est possible, autant que
cela dépend de vous, soyez en paix avec tous les
hommes.
- Ne vous vengez point
vous-mêmes, bien-aimés, mais laissez agir la
colère; car il est écrit: A moi la vengeance,
à moi la rétribution, dit le Seigneur.
- Mais si ton ennemi a faim,
donne-lui à manger; s'il a soif, donne-lui à boire;
car en agissant ainsi, ce sont des charbons ardents que tu
amasseras sur sa tête.
- Ne te laisse pas vaincre par le
mal, mais surmonte le mal par le bien.
[ Début ]
Chapitre 13
- Que toute personne soit soumise
aux autorités supérieures; car il n'y a point
d'autorité qui ne vienne de Dieu, et les autorités
qui existent ont été instituées de
Dieu.
- C'est pourquoi celui qui s'oppose
à l'autorité résiste à l'ordre que
Dieu a établi, et ceux qui résistent attireront une
condamnation sur eux-mêmes.
- Ce n'est pas pour une bonne
action, c'est pour une mauvaise, que les magistrats sont à
redouter. Veux-tu ne pas craindre l'autorité? Fais-le bien,
et tu auras son approbation.
- Le magistrat est serviteur de
Dieu pour ton bien. Mais si tu fais le mal, crains; car ce n'est
pas en vain qu'il porte l'épée, étant
serviteur de Dieu pour exercer la vengeance et punir celui qui
fait le mal.
- Il est donc nécessaire
d'être soumis, non seulement par crainte de la punition,
mais encore par motif de conscience.
- C'est aussi pour cela que vous
payez les impôts. Car les magistrats sont des ministres de
Dieu entièrement appliqués à cette
fonction.
- Rendez à tous ce qui leur
est dû: l'impôt à qui vous devez l'impôt,
le tribut à qui vous devez le tribut, la crainte à
qui vous devez la crainte, l'honneur à qui vous devez
l'honneur.
- Ne devez rien à personne,
si ce n'est de vous aimer les uns les autres; car celui qui aime
les autres a accompli la loi.
- En effet, les commandements: Tu
ne commettras point d'adultère, tu ne tueras point, tu ne
déroberas point, tu ne convoiteras point, et ceux qu'il
peut encore y avoir, se résument dans cette parole: Tu
aimeras ton prochain comme toi-même.
- L'amour ne fait point de mal au
prochain: l'amour est donc l'accomplissement de la loi.
- Cela importe d'autant plus que
vous savez en quel temps nous sommes: c'est l'heure de vous
réveiller enfin du sommeil, car maintenant le salut est
plus près de nous que lorsque nous avons cru.
- La nuit est avancée, le
jour approche. Dépouillons-nous donc des oeuvres des
ténèbres, et revêtons les armes de la
lumière.
- Marchons honnêtement, comme
en plein jour, loin des excès et de l'ivrognerie, de la
luxure et de l'impudicité, des querelles et des
jalousies.
- Mais revêtez-vous du
Seigneur Jésus Christ, et n'ayez pas soin de la chair pour
en satisfaire les convoitises.
[ Début ]
Chapitre 14
- Faites accueil à celui qui
est faible dans la foi, et ne discutez pas sur les
opinions.
- Tel croit pouvoir manger de tout:
tel autre, qui est faible, ne mange que des légumes.
- Que celui qui mange ne
méprise point celui qui ne mange pas, et que celui qui ne
mange pas ne juge point celui qui mange, car Dieu l'a
accueilli.
- Qui es-tu, toi qui juges un
serviteur d'autrui? S'il se tient debout, ou s'il tombe, cela
regarde son maître. Mais il se tiendra debout, car le
Seigneur a le pouvoir de l'affermir.
- Tel fait une distinction entre
les jours; tel autre les estime tous égaux. Que chacun ait
en son esprit une pleine conviction.
- Celui qui distingue entre les
jours agit ainsi pour le Seigneur. Celui qui mange, c'est pour le
Seigneur qu'il mange, car il rend grâces à Dieu;
celui qui ne mange pas, c'est pour le Seigneur qu'il ne mange pas,
et il rend grâces à Dieu.
- En effet, nul de nous ne vit pour
lui-même, et nul ne meurt pour lui-même.
- Car si nous vivons, nous vivons
pour le Seigneur; et si nous mourons, nous mourons pour le
Seigneur. Soit donc que nous vivions, soit que nous mourions, nous
sommes au Seigneur.
- Car Christ est mort et il a
vécu, afin de dominer sur les morts et sur les
vivants.
- Mais toi, pourquoi juges-tu ton
frère? ou toi, pourquoi méprises-tu ton
frère? puisque nous comparaîtrons tous devant le
tribunal de Dieu.
- Car il est écrit: Je suis
vivant, dit le Seigneur, Tout genou fléchira devant moi, Et
toute langue donnera gloire à Dieu.
- Ainsi chacun de nous rendra
compte à Dieu pour lui-même.
- Ne nous jugeons donc plus les uns
les autres; mais pensez plutôt à ne rien faire qui
soit pour votre frère une pierre d'achoppement ou une
occasion de chute.
- Je sais et je suis
persuadé par le Seigneur Jésus que rien n'est impur
en soi, et qu'une chose n'est impure que pour celui qui la croit
impure.
- Mais si, pour un aliment, ton
frère est attristé, tu ne marches plus selon
l'amour: ne cause pas, par ton aliment, la perte de celui pour
lequel Christ est mort.
- Que votre privilège ne
soit pas un sujet de calomnie.
- Car le royaume de Dieu, ce n'est
pas le manger et le boire, mais la justice, la paix et la joie,
par le Saint Esprit.
- Celui qui sert Christ de cette
manière est agréable à Dieu et
approuvé des hommes.
- Ainsi donc, recherchons ce qui
contribue à la paix et à l'édification
mutuelle.
- Pour un aliment, ne
détruis pas l'oeuvre de Dieu. A la vérité
toutes choses sont pures; mais il est mal à l'homme, quand
il mange, de devenir une pierre d'achoppement.
- Il est bien de ne pas manger de
viande, de ne pas boire de vin, et de s'abstenir de ce qui peut
être pour ton frère une occasion de chute, de
scandale ou de faiblesse.
- Cette foi que tu as, garde-la
pour toi devant Dieu. Heureux celui qui ne se condamne pas
lui-même dans ce qu'il approuve!
- Mais celui qui a des doutes au
sujet de ce qu'il mange est condamné, parce qu'il n'agit
pas par conviction. Tout ce qui n'est pas le produit d'une
conviction est péché.
[ Début ]
Chapitre 15
- Nous qui sommes forts, nous
devons supporter les faiblesses de ceux qui ne le sont pas, et ne
pas nous complaire en nous-mêmes.
- Que chacun de nous complaise au
prochain pour ce qui est bien en vue de
l'édification.
- Car Christ ne s'est point complu
en lui-même, mais, selon qu'il est écrit: Les
outrages de ceux qui t'insultent sont tombés sur
moi.
- Or, tout ce qui a
été écrit d'avance l'a été pour
notre instruction, afin que, par la patience, et par la
consolation que donnent les Écritures, nous
possédions l'espérance.
- Que le Dieu de la
persévérance et de la consolation vous donne d'avoir
les mêmes sentiments les uns envers les autres selon
Jésus Christ,
- afin que tous ensemble, d'une
seule bouche, vous glorifiiez le Dieu et Père de notre
Seigneur Jésus Christ.
- Accueillez-vous donc les uns les
autres, comme Christ vous a accueillis, pour la gloire de
Dieu.
- Je dis, en effet, que Christ a
été serviteur des circoncis, pour prouver la
véracité de Dieu en confirmant les promesses faites
aux pères,
- tandis que les païens
glorifient Dieu à cause de sa miséricorde, selon
qu'il est écrit: C'est pourquoi je te louerai parmi les
nations, Et je chanterai à la gloire de ton nom. Il est dit
encore:
- Nations, réjouissez-vous
avec son peuple!
- Et encore: Louez le Seigneur,
vous toutes les nations, Célébrez-le, vous tous les
peuples!
- Ésaïe dit aussi: Il
sortira d'Isaï un rejeton, Qui se lèvera pour
régner sur les nations; Les nations espéreront en
lui.
- Que le Dieu de l'espérance
vous remplisse de toute joie et de toute paix dans la foi, pour
que vous abondiez en espérance, par la puissance du Saint
Esprit!
- Pour ce qui vous concerne, mes
frères, je suis moi-même persuadé que vous
êtes pleins de bonnes dispositions, remplis de toute
connaissance, et capables de vous exhorter les uns les
autres.
- Cependant, à certains
égards, je vous ai écrit avec une sorte de
hardiesse, comme pour réveiller vos souvenirs, à
cause de la grâce que Dieu m'a faite
- d'être ministre de
Jésus Christ parmi les païens, m'acquittant du divin
service de l'Évangile de Dieu, afin que les païens lui
soient une offrande agréable, étant
sanctifiée par l'Esprit Saint.
- J'ai donc sujet de me glorifier
en Jésus Christ, pour ce qui regarde les choses de
Dieu.
- Car je n'oserais mentionner
aucune chose que Christ n'ait pas faite par moi pour amener les
païens à l'obéissance, par la parole et par les
actes,
- par la puissance des miracles et
des prodiges, par la puissance de l'Esprit de Dieu, en sorte que,
depuis Jérusalem et les pays voisins jusqu'en Illyrie, j'ai
abondamment répandu l'Évangile de Christ.
- Et je me suis fait honneur
d'annoncer l'Évangile là où Christ n'avait
point été nommé, afin de ne pas bâtir
sur le fondement d'autrui, selon qu'il est écrit:
- Ceux à qui il n'avait
point été annoncé verront, Et ceux qui n'en
avaient point entendu parler comprendront.
- C'est ce qui m'a souvent
empêché d'aller vers vous.
- Mais maintenant, n'ayant plus
rien qui me retienne dans ces contrées, et ayant depuis
plusieurs années le désir d'aller vers vous,
- j'espère vous voir en
passant, quand je me rendrai en Espagne, et y être
accompagné par vous, après que j'aurai satisfait en
partie mon désir de me trouver chez vous.
- Présentement je vais
à Jérusalem, pour le service des saints.
- Car la Macédoine et
l'Achaïe ont bien voulu s'imposer une contribution en faveur
des pauvres parmi les saints de Jérusalem.
- Elles l'ont bien voulu, et elles
le leur devaient; car si les païens ont eu part à
leurs avantages spirituels, ils doivent aussi les assister dans
les choses temporelles.
- Dès que j'aurai
terminé cette affaire et que je leur aurai remis ces dons,
je partirai pour l'Espagne et passerai chez vous.
- Je sais qu'en allant vers vous,
c'est avec une pleine bénédiction de Christ que
j'irai.
- Je vous exhorte, frères,
par notre Seigneur Jésus Christ et par l'amour de l'Esprit,
à combattre avec moi, en adressant à Dieu des
prières en ma faveur,
- afin que je sois
délivré des incrédules de la Judée, et
que les dons que je porte à Jérusalem soient
agréés des saints,
- en sorte que j'arrive chez vous
avec joie, si c'est la volonté de Dieu, et que je jouisse
au milieu de vous de quelque repos.
- Que le Dieu de paix soit avec
vous tous! Amen!
[ Début ]
Chapitre 16
- Je vous recommande Phoebé,
notre soeur, qui est diaconesse de l'Église de
Cenchrées,
- afin que vous la receviez en
notre Seigneur d'une manière digne des saints, et que vous
l'assistiez dans les choses où elle aurait besoin de vous,
car elle en a donné aide à plusieurs et à
moi-même.
- Saluez Prisca et Aquilas, mes
compagnons d'oeuvre en Jésus Christ,
- qui ont exposé leur
tête pour sauver ma vie; ce n'est pas moi seul qui leur
rends grâces, ce sont encore toutes les Églises des
païens.
- Saluez aussi l'Église qui
est dans leur maison. Saluez Épaïnète, mon
bien-aimé, qui a été pour Christ les
prémices de l'Asie.
- Saluez Marie, qui a pris beaucoup
de peine pour vous.
- Saluez Andronicus et Junias, mes
parents et mes compagnons de captivité, qui jouissent d'une
grande considération parmi les apôtres, et qui
même ont été en Christ avant moi.
- Saluez Amplias, mon
bien-aimé dans le Seigneur.
- Saluez Urbain, notre compagnon
d'oeuvre en Christ, et Stachys, mon bien-aimé.
- Saluez Apellès, qui est
éprouvé en Christ. Saluez ceux de la maison
d'Aristobule.
- Saluez Hérodion, mon
parent. Saluez ceux de la maison de Narcisse qui sont dans le
Seigneur.
- Saluez Tryphène et
Tryphose, qui travaillent pour le Seigneur. Saluez Perside, la
bien-aimée, qui a beaucoup travaillé pour le
Seigneur.
- Saluez Rufus, l'élu du
Seigneur, et sa mère, qui est aussi la mienne.
- Saluez Asyncrite, Phlégon,
Hermès, Patrobas, Hermas, et les frères qui sont
avec eux.
- Saluez Philologue et Julie,
Nérée et sa soeur, et Olympe, et tous les saints qui
sont avec eux.
- Saluez-vous les uns les autres
par un saint baiser. Toutes les Églises de Christ vous
saluent.
- Je vous exhorte, frères,
à prendre garde à ceux qui causent des divisions et
des scandales, au préjudice de l'enseignement que vous avez
reçu. Éloignez-vous d'eux.
- Car de tels hommes ne servent
point Christ notre Seigneur, mais leur propre ventre; et, par des
paroles douces et flatteuses, ils séduisent les coeurs des
simples.
- Pour vous, votre
obéissance est connue de tous; je me réjouis donc
à votre sujet, et je désire que vous soyez sages en
ce qui concerne le bien et purs en ce qui concerne le mal.
- Le Dieu de paix écrasera
bientôt Satan sous vos pieds. Que la grâce de notre
Seigneur Jésus Christ soit avec vous!
- Timothée, mon compagnon
d'oeuvre, vous salue, ainsi que Lucius, Jason et Sosipater, mes
parents.
- Je vous salue dans le Seigneur,
moi Tertius, qui ai écrit cette lettre.
- Gaïus, mon hôte et
celui de toute l'Église, vous salue. Éraste, le
trésorier de la ville, vous salue, ainsi que le
frère Quartus.
- Que la grâce de notre
Seigneur Jésus Christ soit avec vous tous! Amen!
- A celui qui peut vous affermir
selon mon Évangile et la prédication de Jésus
Christ, conformément à la révélation
du mystère caché pendant des siècles,
- mais manifesté maintenant
par les écrits des prophètes, d'après l'ordre
du Dieu éternel, et porté à la connaissance
de toutes les nations, afin qu'elles obéissent à la
foi,
- à Dieu, seul sage, soit la
gloire aux siècles des siècles, par Jésus
Christ! Amen!
[ Début ]