Epître aux Hébreux
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Chapitre 1
- Après avoir autrefois,
à plusieurs reprises et de plusieurs manières,
parlé à nos pères par les
prophètes,
- Dieu, dans ces derniers temps,
nous a parlé par le Fils, qu'il a établi
héritier de toutes choses, par lequel il a aussi
créé le monde,
- et qui, étant le reflet de
sa gloire et l'empreinte de sa personne, et soutenant toutes
choses par sa parole puissante, a fait la purification des
péchés et s'est assis à la droite de la
majesté divine dans les lieux très hauts,
- devenu d'autant supérieur
aux anges qu'il a hérité d'un nom plus excellent que
le leur.
- Car auquel des anges Dieu a-t-il
jamais dit: Tu es mon Fils, Je t'ai engendré aujourd'hui?
Et encore: Je serai pour lui un père, et il sera pour moi
un fils?
- Et lorsqu'il introduit de nouveau
dans le monde le premier-né, il dit: Que tous les anges de
Dieu l'adorent!
- De plus, il dit des anges: Celui
qui fait de ses anges des vents, Et de ses serviteurs une flamme
de feu.
- Mais il a dit au Fils: Ton
trône, ô Dieu est éternel; Le sceptre de ton
règne est un sceptre d'équité;
- Tu as aimé la justice, et
tu as haï l'iniquité; C'est pourquoi, ô Dieu,
ton Dieu t'a oint D'une huile de joie au-dessus de tes
égaux.
- Et encore: Toi, Seigneur, tu as
au commencement fondé la terre, Et les cieux sont l'ouvrage
de tes mains;
- Ils périront, mais tu
subsistes; Ils vieilliront tous comme un vêtement,
- Tu les rouleras comme un manteau
et ils seront changés; Mais toi, tu restes le même,
Et tes années ne finiront point.
- Et auquel des anges a-t-il jamais
dit: Assieds-toi à ma droite, jusqu'à ce que je
fasse de tes ennemis ton marchepied?
- Ne sont-ils pas tous des esprits
au service de Dieu, envoyés pour exercer un
ministère en faveur de ceux qui doivent hériter du
salut?
[ Début ]
Chapitre 2
- C'est pourquoi nous devons
d'autant plus nous attacher aux choses que nous avons entendues,
de peur que nous ne soyons emportés loin d'elles.
- Car, si la parole annoncée
par des anges a eu son effet, et si toute transgression et toute
désobéissance a reçu une juste
rétribution,
- comment échapperons-nous
en négligeant un si grand salut, qui, annoncé
d'abord par le Seigneur, nous a été confirmé
par ceux qui l'ont entendu,
- Dieu appuyant leur
témoignage par des signes, des prodiges, et divers
miracles, et par les dons du Saint Esprit distribués selon
sa volonté.
- En effet, ce n'est pas à
des anges que Dieu a soumis le monde à venir dont nous
parlons.
- Or quelqu'un a rendu quelque part
ce témoignage: Qu'est-ce que l'homme, pour que tu te
souviennes de lui, Ou le fils de l'homme, pour que tu prennes soin
de lui?
- Tu l'as abaissé pour un
peu de temps au-dessous des anges, Tu l'as couronné de
gloire et d'honneur,
- Tu as mis toutes choses sous ses
pieds. En effet, en lui soumettant toutes choses, Dieu n'a rien
laissé qui ne lui fût soumis. Cependant, nous ne
voyons pas encore maintenant que toutes choses lui soient
soumises.
- Mais celui qui a
été abaissé pour un peu de temps au-dessous
des anges, Jésus, nous le voyons couronné de gloire
et d'honneur à cause de la mort qu'il a soufferte, afin
que, par la grâce de Dieu, il souffrît la mort pour
tous.
- Il convenait, en effet, que celui
pour qui et par qui sont toutes choses, et qui voulait conduire
à la gloire beaucoup de fils, élevât à
la perfection par les souffrances le Prince de leur salut.
- Car celui qui sanctifie et ceux
qui sont sanctifiés sont tous issus d'un seul. C'est
pourquoi il n'a pas honte de les appeler frères,
- lorsqu'il dit: J'annoncerai ton
nom à mes frères, Je te célébrerai au
milieu de l'assemblée.
- Et encore: Je me confierai en
toi. Et encore: Me voici, moi et les enfants que Dieu m'a
donnés.
- Ainsi donc, puisque les enfants
participent au sang et à la chair, il y a également
participé lui-même, afin que, par la mort, il
anéantît celui qui a la puissance de la mort, c'est
à dire le diable,
- et qu'il délivrât
tous ceux qui, par crainte de la mort, étaient toute leur
vie retenus dans la servitude.
- Car assurément ce n'est
pas à des anges qu'il vient en aide, mais c'est à la
postérité d'Abraham.
- En conséquence, il a
dû être rendu semblable en toutes choses à ses
frères, afin qu'il fût un souverain sacrificateur
miséricordieux et fidèle dans le service de Dieu,
pour faire l'expiation des péchés du peuple;
- car, ayant été
tenté lui-même dans ce qu'il a souffert, il peut
secourir ceux qui sont tentés.
[ Début ]
Chapitre 3
- C'est pourquoi, frères
saints, qui avez part à la vocation céleste,
considérez l'apôtre et le souverain sacrificateur de
la foi que nous professons,
- Jésus, qui a
été fidèle à celui qui l'a
établi, comme le fut Moïse dans toute sa
maison.
- Car il a été
jugé digne d'une gloire d'autant supérieure à
celle de Moïse que celui qui a construit une maison a plus
d'honneur que la maison même.
- Chaque maison est construite par
quelqu'un, mais celui qui a construit toutes choses, c'est
Dieu.
- Pour Moïse, il a
été fidèle dans toute la maison de Dieu,
comme serviteur, pour rendre témoignage de ce qui devait
être annoncé;
- mais Christ l'est comme Fils sur
sa maison; et sa maison, c'est nous, pourvu que nous retenions
jusqu'à la fin la ferme confiance et l'espérance
dont nous nous glorifions.
- C'est pourquoi, selon ce que dit
le Saint Esprit: Aujourd'hui, si vous entendez sa voix,
- N'endurcissez pas vos coeurs,
comme lors de la révolte, Le jour de la tentation dans le
désert,
- Où vos pères me
tentèrent, Pour m'éprouver, et ils virent mes
oeuvres Pendant quarante ans.
- Aussi je fus irrité contre
cette génération, et je dis: Ils ont toujours un
coeur qui s'égare. Ils n'ont pas connu mes voies.
- Je jurai donc dans ma
colère: Ils n'entreront pas dans mon repos!
- Prenez garde, frère, que
quelqu'un de vous n'ait un coeur mauvais et incrédule, au
point de se détourner du Dieu vivant.
- Mais exhortez-vous les uns les
autres chaque jour, aussi longtemps qu'on peut dire: Aujourd'hui!
afin qu'aucun de vous ne s'endurcisse par la séduction du
péché.
- Car nous sommes devenus
participants de Christ, pourvu que nous retenions fermement
jusqu'à la fin l'assurance que nous avions au
commencement,
- pendant qu'il est dit:
Aujourd'hui, si vous entendez sa voix, N'endurcissez pas vos
coeurs, comme lors de la révolte.
- Qui furent, en effet, ceux qui se
révoltèrent après l'avoir entendue, sinon
tous ceux qui étaient sortis d'Égypte sous la
conduite de Moïse?
- Et contre qui Dieu fut-il
irrité pendant quarante ans, sinon contre ceux qui
péchaient, et dont les cadavres tombèrent dans le
désert?
- Et à qui jura-t-il qu'ils
n'entreraient pas dans son repos, sinon à ceux qui avaient
désobéi?
- Aussi voyons-nous qu'ils ne
purent y entrer à cause de leur
incrédulité.
[ Début ]
Chapitre 4
- Craignons donc, tandis que la
promesse d'entrer dans son repos subsiste encore, qu'aucun de vous
ne paraisse être venu trop tard.
- Car cette bonne nouvelle nous a
été annoncée aussi bien qu'à eux; mais
la parole qui leur fut annoncée ne leur servit de rien,
parce qu'elle ne trouva pas de la foi chez ceux qui
l'entendirent.
- Pour nous qui avons cru, nous
entrons dans le repos, selon qu'il dit: Je jurai dans ma
colère: Ils n'entreront pas dans mon repos! Il dit cela,
quoique ses oeuvres eussent été achevées
depuis la création du monde.
- Car il a parlé quelque
part ainsi du septième jour: Et Dieu se reposa de toutes
ses oeuvres le septième jour.
- Et ici encore: Ils n'entreront
pas dans mon repos!
- Or, puisqu'il est encore
réservé à quelques-uns d'y entrer, et que
ceux à qui d'abord la promesse a été faite
n'y sont pas entrés à cause de leur
désobéissance,
- Dieu fixe de nouveau un
jour-aujourd'hui-en disant dans David si longtemps après,
comme il est dit plus haut: Aujourd'hui, si vous entendez sa voix,
N'endurcissez pas vos coeurs.
- Car, si Josué leur
eût donné le repos, il ne parlerait pas après
cela d'un autre jour.
- Il y a donc un repos de sabbat
réservé au peuple de Dieu.
- Car celui qui entre dans le repos
de Dieu se repose de ses oeuvres, comme Dieu s'est reposé
des siennes.
- Efforçons-nous donc
d'entrer dans ce repos, afin que personne ne tombe en donnant le
même exemple de désobéissance.
- Car la parole de Dieu est vivante
et efficace, plus tranchante qu'une épée quelconque
à deux tranchants, pénétrante jusqu'à
partager âme et esprit, jointures et moelles; elle juge les
sentiments et les pensées du coeur.
- Nulle créature n'est
cachée devant lui, mais tout est à nu et à
découvert aux yeux de celui à qui nous devons rendre
compte.
- Ainsi, puisque nous avons un
grand souverain sacrificateur qui a traversé les cieux,
Jésus, le Fils de Dieu, demeurons fermes dans la foi que
nous professons.
- Car nous n'avons pas un souverain
sacrificateur qui ne puisse compatir à nos faiblesses; au
contraire, il a été tenté comme nous en
toutes choses, sans commettre de péché.
- Approchons-nous donc avec
assurance du trône de la grâce afin d'obtenir
miséricorde et de trouver grâce, pour être
secourus dans nos besoins.
[ Début ]
Chapitre 5
- En effet, tout souverain
sacrificateur pris du milieu des hommes est établi pour les
hommes dans le service de Dieu, afin de présenter des
offrandes et des sacrifice pour les péchés.
- Il peut être indulgent pour
les ignorants et les égarés, puisque la faiblesse
est aussi son partage.
- Et c'est à cause de cette
faiblesse qu'il doit offrir des sacrifices pour ses propres
péchés, comme pour ceux du peuple.
- Nul ne s'attribue cette
dignité, s'il n'est appelé de Dieu, comme le fut
Aaron.
- Et Christ ne s'est pas non plus
attribué la gloire de devenir souverain sacrificateur, mais
il la tient de celui qui lui a dit: Tu es mon Fils, Je t'ai
engendré aujourd'hui!
- Comme il dit encore ailleurs: Tu
es sacrificateur pour toujours, Selon l'ordre de
Melchisédek.
- C'est lui qui, dans les jours de
sa chair, ayant présenté avec de grands cris et avec
larmes des prières et des supplications à celui qui
pouvait le sauver de la mort, et ayant été
exaucé à cause de sa piété,
- a appris, bien qu'il fût
Fils, l'obéissance par les choses qu'il a
souffertes,
- et qui, après avoir
été élevé à la perfection, est
devenu pour tous ceux qui lui obéissent l'auteur d'un salut
éternel,
- Dieu l'ayant
déclaré souverain sacrificateur selon l'ordre de
Melchisédek.
- Nous avons beaucoup à dire
là-dessus, et des choses difficiles à expliquer,
parce que vous êtes devenus lents à
comprendre.
- Vous, en effet, qui depuis
longtemps devriez être des maîtres, vous avez encore
besoin qu'on vous enseigne les premiers rudiments des oracles de
Dieu, vous en êtes venus à avoir besoin de lait et
non d'une nourriture solide.
- Or, quiconque en est au lait n'a
pas l'expérience de la parole de justice; car il est un
enfant.
- Mais la nourriture solide est
pour les hommes faits, pour ceux dont le jugement est
exercé par l'usage à discerner ce qui est bien et ce
qui est mal.
[ Début ]
Chapitre 6
- C'est pourquoi, laissant les
éléments de la parole de Christ, tendons à ce
qui est parfait, sans poser de nouveau le fondement du renoncement
aux oeuvres mortes,
- de la foi en Dieu, de la doctrine
des baptêmes, de l'imposition des mains, de la
résurrection des morts, et du jugement
éternel.
- C'est ce que nous ferons, si Dieu
le permet.
- Car il est impossible que ceux
qui ont été une fois éclairés, qui ont
goûté le don céleste, qui ont eu part au Saint
Esprit,
- qui ont goûté la
bonne parole de Dieu et les puissances du siècle à
venir,
- et qui sont tombés, soient
encore renouvelés et amenés à la repentance,
puisqu'ils crucifient pour leur part le Fils de Dieu et l'exposent
à l'ignominie.
- Lorsqu'une terre est
abreuvée par la pluie qui tombe souvent sur elle, et
qu'elle produit une herbe utile à ceux pour qui elle est
cultivée, elle participe à la
bénédiction de Dieu;
- mais, si elle produit des
épines et des chardons, elle est réprouvée et
près d'être maudite, et on finit par y mettre le
feu.
- Quoique nous parlions ainsi,
bien-aimés, nous attendons, pour ce qui vous concerne, des
choses meilleures et favorables au salut.
- Car Dieu n'est pas injuste, pour
oublier votre travail et l'amour que vous avez montré pour
son nom, ayant rendu et rendant encore des services aux
saints.
- Nous désirons que chacun
de vous montre le même zèle pour conserver
jusqu'à la fin une pleine espérance,
- en sorte que vous ne vous
relâchiez point, et que voue imitiez ceux qui, par la foi et
la persévérance, héritent des
promesses.
- Lorsque Dieu fit la promesse
à Abraham, ne pouvant jurer par un plus grand que lui, il
jura par lui-même, et dit:
- Certainement je te bénirai
et je multiplierai ta postérité.
- Et c'est ainsi qu'Abraham, ayant
persévéré, obtint l'effet de la
promesse.
- Or les hommes jurent par celui
qui est plus grand qu'eux, et le serment est une garantie qui met
fin à toutes leurs différends.
- C'est pourquoi Dieu, voulant
montrer avec plus d'évidence aux héritiers de la
promesse l'immutabilité de sa résolution, intervint
par un serment,
- afin que, par deux choses
immuables, dans lesquelles il est impossible que Dieu mente, nous
trouvions un puissant encouragement, nous dont le seul refuge a
été de saisir l'espérance qui nous
était proposée.
- Cette espérance, nous la
possédons comme une ancre de l'âme, sûre et
solide; elle pénètre au delà du voile,
- là où Jésus
est entré pour nous comme précurseur, ayant
été fait souverain sacrificateur pour toujours,
selon l'ordre de Melchisédek.
[ Début ]
Chapitre 7
- En effet, ce Melchisédek,
roi de Salem, sacrificateur du Dieu Très Haut, -qui alla
au-devant d'Abraham lorsqu'il revenait de la défaite des
rois, qui le bénit,
- et à qui Abraham donna la
dîme de tout, -qui est d'abord roi de justice,
d'après la signification de son nom, ensuite roi de Salem,
c'est-à-dire roi de paix, -
- qui est sans père, sans
mère, sans généalogie, qui n'a ni
commencement de jours ni fin de vie, -mais qui est rendu semblable
au Fils de Dieu, -ce Melchisédek demeure sacrificateur
à perpétuité.
- Considérez combien est
grand celui auquel le patriarche Abraham donna la dîme du
butin.
- Ceux des fils de Lévi qui
exercent le sacerdoce ont, d'après la loi, l'ordre de lever
la dîme sur le peuple, c'est-à-dire, sur leurs
frères, qui cependant sont issus des reins
d'Abraham;
- et lui, qui ne tirait pas d'eux
son origine, il leva la dîme sur Abraham, et il bénit
celui qui avait les promesses.
- Or c'est sans contredit
l'inférieur qui est béni par le
supérieur.
- Et ici, ceux qui
perçoivent la dîme sont des hommes mortels; mais
là, c'est celui dont il est attesté qu'il est
vivant.
- De plus, Lévi, qui
perçoit la dîme, l'a payée, pour ainsi dire,
par Abraham;
- car il était encore dans
les reins de son père, lorsque Melchisédek alla
au-devant d'Abraham.
- Si donc la perfection avait
été possible par le sacerdoce Lévitique, -car
c'est sur ce sacerdoce que repose la loi donnée au peuple,
-qu'était-il encore besoin qu'il parût un autre
sacrificateur selon l'ordre de Melchisédek, et non selon
l'ordre d'Aaron?
- Car, le sacerdoce étant
changé, nécessairement aussi il y a un changement de
loi.
- En effet, celui de qui ces choses
sont dites appartient à une autre tribu, dont aucun membre
n'a fait le service de l'autel;
- car il est notoire que notre
Seigneur est sorti de Juda, tribu dont Moïse n'a rien dit
pour ce qui concerne le sacerdoce.
- Cela devient plus évident
encore, quand il paraît un autre sacrificateur à la
ressemblance de Melchisédek,
- institué, non
d'après la loi d'une ordonnance charnelle, mais selon la
puissance d'une vie impérissable;
- car ce témoignage lui est
rendu: Tu es sacrificateur pour toujours Selon l'ordre de
Melchisédek.
- Il y a ainsi abolition d'une
ordonnance antérieure, à cause de son impuissance et
de son inutilité,
- -car la loi n'a rien amené
à la perfection, -et introduction d'une meilleure
espérance, par laquelle nous nous approchons de
Dieu.
- Et, comme cela n'a pas eu lieu
sans serment,
- -car, tandis que les
Lévites sont devenus sacrificateurs sans serment,
Jésus l'est devenu avec serment par celui qui lui a dit: Le
Seigneur a juré, et il ne se repentira pas: Tu es
sacrificateur pour toujours, Selon l'ordre de Melchisédek.
-
- Jésus est par cela
même le garant d'une alliance plus excellente.
- De plus, il y a eu des
sacrificateurs en grand nombre, parce que la mort les
empêchait d'être permanents.
- Mais lui, parce qu'il demeure
éternellement, possède un sacerdoce qui n'est pas
transmissible.
- C'est aussi pour cela qu'il peut
sauver parfaitement ceux qui s'approchent de Dieu par lui,
étant toujours vivant pour intercéder en leur
faveur.
- Il nous convenait, en effet,
d'avoir un souverain sacrificateur comme lui, saint, innocent,
sans tache, séparé des pécheurs, et plus
élevé que les cieux,
- qui n'a pas besoin, comme les
souverains sacrificateurs, d'offrir chaque jour des sacrifices,
d'abord pour ses propres péchés, ensuite pour ceux
du peuple, -car ceci, il l'a fait une fois pour toutes en
s'offrant lui-même.
- En effet, la loi établit
souverains sacrificateurs des hommes sujets à la faiblesse;
mais la parole du serment qui a été fait
après la loi établit le Fils, qui est parfait pour
l'éternité.
[ Début ]
Chapitre 8
- Le point capital de ce qui vient
d'être dit, c'est que nous avons un tel souverain
sacrificateur, qui s'est assis à la droite du trône
de la majesté divine dans les cieux,
- comme ministre du sanctuaire et
du véritable tabernacle, qui a été
dressé par le Seigneur et non par un homme.
- Tout souverain sacrificateur est
établi pour présenter des offrandes et des
sacrifices; d'où il est nécessaire que celui-ci ait
aussi quelque chose a présenter.
- S'il était sur la terre,
il ne serait pas même sacrificateur, puisque là sont
ceux qui présentent des offrandes selon la loi
- (lesquels célèbrent
un culte, image et ombre des choses célestes, selon que
Moïse en fut divinement averti lorsqu'il allait construire le
tabernacle: Aie soin, lui fut-il dit, de faire tout d'après
le modèle qui t'a été montré sur la
montagne).
- Mais maintenant il a obtenu un
ministère d'autant supérieur qu'il est le
médiateur d'une alliance plus excellente, qui a
été établie sur de meilleures
promesses.
- En effet, si la première
alliance avait été sans défaut, il n'aurait
pas été question de la remplacer par une
seconde.
- Car c'est avec l'expression d'un
blâme que le Seigneur dit à Israël: Voici, les
jours viennent, dit le Seigneur, Où je ferai avec la maison
d'Israël et la maison de Juda Une alliance nouvelle,
- Non comme l'alliance que je
traitai avec leurs pères, Le jour où je les saisis
par la main Pour les faire sortir du pays d'Égypte; Car ils
n'ont pas persévéré dans mon alliance, Et moi
aussi je ne me suis pas soucié d'eux, dit le
Seigneur.
- Mais voici l'alliance que je
ferai avec la maison d'Israël, Après ces
jours-là, dit le Seigneur: Je mettrai mes lois dans leur
esprit, Je les écrirai dans leur coeur; Et je serai leur
Dieu, Et ils seront mon peuple.
- Aucun n'enseignera plus son
concitoyen, Ni aucun son frère, en disant: Connais le
Seigneur! Car tous me connaîtront, Depuis le plus petit
jusqu'au plus grand d'entre eux;
- Parce que je pardonnerai leurs
iniquités, Et que je ne me souviendrai plus de leurs
péchés.
- En disant: une alliance nouvelle,
il a déclaré la première ancienne; or, ce qui
est ancien, ce qui a vieilli, est près de
disparaître.
[ Début ]
Chapitre 9
- La première alliance avait
aussi des ordonnances relatives au culte, et le sanctuaire
terrestre.
- Un tabernacle fut, en effet,
construit. Dans la partie antérieure, appelée le
lieu saint, étaient le chandelier, la table, et les pains
de proposition.
- Derrière le second voile
se trouvait la partie du tabernacle appelée le saint des
saints,
- renfermant l'autel d'or pour les
parfums, et l'arche de l'alliance, entièrement recouverte
d'or. Il y avait dans l'arche un vase d'or contenant la manne, la
verge d'Aaron, qui avait fleuri, et les tables de
l'alliance.
- Au-dessus de l'arche
étaient les chérubins de la gloire, couvrant de leur
ombre le propitiatoire. Ce n'est pas le moment de parler en
détail là-dessus.
- Or, ces choses étant ainsi
disposées, les sacrificateurs qui font le service entrent
en tout temps dans la première partie du tabernacle;
- et dans la seconde le souverain
sacrificateur seul entre une fois par an, non sans y porter du
sang qu'il offre pour lui-même et pour les
péchés du peuple.
- Le Saint Esprit montrait par
là que le chemin du lieu très saint n'était
pas encore ouvert, tant que le premier tabernacle
subsistait.
- C'est une figure pour le temps
actuel, où l'on présente des offrandes et des
sacrifices qui ne peuvent rendre parfait sous le rapport de la
conscience celui qui rend ce culte,
- et qui, avec les aliments, les
boissons et les divers ablutions, étaient des ordonnances
charnelles imposées seulement jusqu'à une
époque de réformation.
- Mais Christ est venu comme
souverain sacrificateur des biens à venir; il a
traversé le tabernacle plus grand et plus parfait, qui
n'est pas construit de main d'homme, c'est-à-dire, qui
n'est pas de cette création;
- et il est entré une fois
pour toutes dans le lieu très saint, non avec le sang des
boucs et des veaux, mais avec son propre sang, ayant obtenu une
rédemption éternelle.
- Car si le sang des taureaux et
des boucs, et la cendre d'une vache, répandue sur ceux qui
sont souillés, sanctifient et procurent la pureté de
la chair,
- combien plus le sang de Christ,
qui, par un esprit éternel, s'est offert lui-même
sans tache à Dieu, purifiera-t-il votre conscience des
oeuvres mortes, afin que vous serviez le Dieu vivant!
- Et c'est pour cela qu'il est le
médiateur d'une nouvelle alliance, afin que, la mort
étant intervenue pour le rachat des transgressions commises
sous la première alliance, ceux qui ont été
appelés reçoivent l'héritage éternel
qui leur a été promis.
- Car là où il y a un
testament, il est nécessaire que la mort du testateur soit
constatée.
- Un testament, en effet, n'est
valable qu'en cas de mort, puisqu'il n'a aucune force tant que le
testateur vit.
- Voilà pourquoi c'est avec
du sang que même la première alliance fut
inaugurée.
- Moïse, après avoir
prononcé devant tout le peuple tous les commandements de la
loi, prit le sang des veaux et des boucs, avec de l'eau, de la
laine écarlate, et de l'hysope; et il fit l'aspersion sur
le livre lui-même et sur tout le peuple, en disant:
- Ceci est le sang de l'alliance
que Dieu a ordonnée pour vous.
- Il fit pareillement l'aspersion
avec le sang sur le tabernacle et sur tous les ustensiles du
culte.
- Et presque tout, d'après
la loi, est purifié avec du sang, et sans effusion de sang
il n'y a pas de pardon.
- Il était donc
nécessaire, puisque les images des choses qui sont dans les
cieux devaient être purifiées de cette
manière, que les choses célestes elles-mêmes
le fussent par des sacrifices plus excellents que
ceux-là.
- Car Christ n'est pas entré
dans un sanctuaire fait de main d'homme, en imitation du
véritable, mais il est entré dans le ciel
même, afin de comparaître maintenant pour nous devant
la face de Dieu.
- Et ce n'est pas pour s'offrir
lui-même plusieurs fois qu'il y est entré, comme le
souverain sacrificateur entre chaque année dans le
sanctuaire avec du sang étranger;
- autrement, il aurait fallu qu'il
eût souffert plusieurs fois depuis la création du
monde, tandis que maintenant, à la fin des siècles,
il a paru une seul fois pour abolir le péché par son
sacrifice.
- Et comme il est
réservé aux hommes de mourir une seul fois,
après quoi vient le jugement,
- de même Christ, qui s'est
offert une seul fois pour porter les péchés de
plusieurs, apparaîtra sans péché une seconde
fois à ceux qui l'attendent pour leur salut.
[ Début ]
Chapitre 10
- En effet, la loi, qui
possède une ombre des biens à venir, et non l'exacte
représentation des choses, ne peut jamais, par les
mêmes sacrifices qu'on offre perpétuellement chaque
année, amener les assistants à la perfection.
- Autrement, n'aurait-on pas
cessé de les offrir, parce que ceux qui rendent ce culte,
étant une fois purifiés, n'auraient plus eu aucune
conscience de leurs péchés?
- Mais le souvenir des
péchés est renouvelé chaque année par
ces sacrifices;
- car il est impossible que le sang
des taureaux et des boucs ôte les
péchés.
- C'est pourquoi Christ, entrant
dans le monde, dit: Tu n'as voulu ni sacrifice ni offrande, Mais
tu m'as formé un corps;
- Tu n'as agréé ni
holocaustes ni sacrifices pour le péché.
- Alors j'ai dit: Voici, je viens
(Dans le rouleau du livre il est question de moi) Pour faire,
ô Dieu, ta volonté.
- Après avoir dit d'abord:
Tu n'as voulu et tu n'as agréé ni sacrifices ni
offrandes, Ni holocaustes ni sacrifices pour le
péché (ce qu'on offre selon la loi),
- il dit ensuite: Voici, je viens
Pour faire ta volonté. Il abolit ainsi la première
chose pour établir la seconde.
- C'est en vertu de cette
volonté que nous sommes sanctifiés, par l'offrande
du corps de Jésus Christ, une fois pour toutes.
- Et tandis que tout sacrificateur
fait chaque jour le service et offre souvent les mêmes
sacrifices, qui ne peuvent jamais ôter les
péchés,
- lui, après avoir offert un
seul sacrifice pour les péchés, s'est assis pour
toujours à la droite de Dieu,
- attendant désormais que
ses ennemis soient devenus son marchepied.
- Car, par une seule offrande, il a
amené à la perfection pour toujours ceux qui sont
sanctifiés.
- C'est ce que le Saint Esprit nous
atteste aussi; car, après avoir dit:
- Voici l'alliance que je ferai
avec eux, Après ces jours-là, dit le Seigneur: Je
mettrai mes lois dans leurs coeurs, Et je les écrirai dans
leur esprit, il ajoute:
- Et je ne me souviendrai plus de
leurs péchés ni de leurs iniquités.
- Or, là où il y a
pardon des péchés, il n'y a plus d'offrande pour le
péché.
- Ainsi donc, frères,
puisque nous avons, au moyen du sang de Jésus, une libre
entrée dans le sanctuaire
- par la route nouvelle et vivante
qu'il a inaugurée pour nous au travers du voile,
c'est-à-dire, de sa chair,
- et puisque nous avons un
souverain sacrificateur établi sur la maison de
Dieu,
- approchons-nous avec un coeur
sincère, dans la plénitude de la foi, les coeurs
purifiés d'une mauvaise conscience, et le corps lavé
d'une eau pure.
- Retenons fermement la profession
de notre espérance, car celui qui a fait la promesse est
fidèle.
- Veillons les uns sur les autres,
pour nous exciter à la charité et aux bonnes
oeuvres.
- N'abandonnons pas notre
assemblée, comme c'est la coutume de quelques-uns; mais
exhortons-nous réciproquement, et cela d'autant plus que
vous voyez s'approcher le jour.
- Car, si nous péchons
volontairement après avoir reçu la connaissance de
la vérité, il ne reste plus de sacrifice pour les
péchés,
- mais une attente terrible du
jugement et l'ardeur d'un feu qui dévorera les
rebelles.
- Celui qui a violé la loi
de Moïse meurt sans miséricorde, sur la
déposition de deux ou de trois témoins;
- de quel pire châtiment
pensez-vous que sera jugé digne celui qui aura foulé
aux pieds le Fils de Dieu, qui aura tenu pour profane le sang de
l'alliance, par lequel il a été sanctifié, et
qui aura outragé l'Esprit de la grâce?
- Car nous connaissons celui qui a
dit: A moi la vengeance, à moi la rétribution! et
encore: Le Seigneur jugera son peuple.
- C'est une chose terrible que de
tomber entre les mains du Dieu vivant.
- Souvenez-vous de ces premiers
jours, où, après avoir été
éclairés, vous avez soutenu un grand combat au
milieu des souffrances,
- d'une part, exposés comme
en spectacle aux opprobres et aux tribulations, et de l'autre,
vous associant à ceux dont la position était la
même.
- En effet, vous avez eu de la
compassion pour les prisonniers, et vous avez accepté avec
joie l'enlèvement de vos biens, sachant que vous avez des
biens meilleurs et qui durent toujours.
- N'abandonnez donc pas votre
assurance, à laquelle est attachée une grande
rémunération.
- Car vous avez besoin de
persévérance, afin qu'après avoir accompli la
volonté de Dieu, vous obteniez ce qui vous est
promis.
- Encore un peu, un peu de temps:
celui qui doit venir viendra, et il ne tardera pas.
- Et mon juste vivra par la foi;
mais, s'il se retire, mon âme ne prend pas plaisir en
lui.
- Nous, nous ne sommes pas de ceux
qui se retirent pour se perdre, mais de ceux qui ont la foi pour
sauver leur âme.
[ Début ]
Chapitre 11
- Or la foi est une ferme assurance
des choses qu'on espère, une démonstration de celles
qu'on ne voit pas.
- Pour l'avoir
possédée, les anciens ont obtenu un
témoignage favorable.
- C'est par la foi que nous
reconnaissons que le monde a été formé par la
parole de Dieu, en sorte que ce qu'on voit n'a pas
été fait de choses visibles.
- C'est par la foi qu'Abel offrit
à Dieu un sacrifice plus excellent que celui de Caïn;
c'est par elle qu'il fut déclaré juste, Dieu
approuvant ses offrandes; et c'est par elle qu'il parle encore,
quoique mort.
- C'est par la foi qu'Énoch
fut enlevé pour qu'il ne vît point la mort, et qu'il
ne parut plus parce Dieu l'avait enlevé; car, avant son
enlèvement, il avait reçu le témoignage qu'il
était agréable à Dieu.
- Or sans la foi il est impossible
de lui être agréable; car il faut que celui qui
s'approche de Dieu croie que Dieu existe, et qu'il est le
rémunérateur de ceux qui le cherchent.
- C'est par la foi que Noé,
divinement averti des choses qu'on ne voyait pas encore, et saisi
d'une crainte respectueuse, construisit une arche pour sauver sa
famille; c'est par elle qu'il condamna le monde, et devint
héritier de la justice qui s'obtient par la foi.
- C'est par la foi qu'Abraham, lors
de sa vocation, obéit et partit pour un lieu qu'il devait
recevoir en héritage, et qu'il partit sans savoir où
il allait.
- C'est par la foi qu'il vint
s'établir dans la terre promise comme dans une terre
étrangère, habitant sous des tentes, ainsi qu'Isaac
et Jacob, les cohéritiers de la même promesse.
- Car il attendait la cité
qui a de solides fondements, celle dont Dieu est l'architecte et
le constructeur.
- C'est par la foi que Sara
elle-même, malgré son âge avancé, fut
rendue capable d'avoir une postérité, parce qu'elle
crut à la fidélité de celui qui avait fait la
promesse.
- C'est pourquoi d'un seul homme,
déjà usé de corps, naquit une
postérité nombreuse comme les étoiles du
ciel, comme le sable qui est sur le bord de la mer et qu'on ne
peut compter.
- C'est dans la foi qu'ils sont
tous morts, sans avoir obtenu les choses promises; mais ils les
ont vues et saluées de loin, reconnaissant qu'ils
étaient étrangers et voyageurs sur la terre.
- Ceux qui parlent ainsi montrent
qu'ils cherchent une patrie.
- S'ils avaient eu en vue celle
d'où ils étaient sortis, ils auraient eu le temps
d'y retourner.
- Mais maintenant ils en
désirent une meilleure, c'est-à-dire une
céleste. C'est pourquoi Dieu n'a pas honte d'être
appelé leur Dieu, car il leur a préparé une
cité.
- C'est par la foi qu'Abraham
offrit Isaac, lorsqu'il fut mis à l'épreuve, et
qu'il offrit son fils unique, lui qui avait reçu les
promesses,
- et à qui il avait
été dit: En Isaac sera nommée pour toi une
postérité.
- Il pensait que Dieu est puissant,
même pour ressusciter les morts; aussi le recouvra-t-il par
une sorte de résurrection.
- C'est par la foi qu'Isaac
bénit Jacob et Ésaü, en vue des choses à
venir.
- C'est par la foi que Jacob
mourant bénit chacun des fils de Joseph, et qu'il adora,
appuyé sur l'extrémité de son
bâton.
- C'est par la foi que Joseph
mourant fit mention de la sortie des fils d'Israël, et qu'il
donna des ordres au sujet de ses os.
- C'est par la foi que Moïse,
à sa naissance, fut caché pendant trois mois par ses
parents, parce qu'ils virent que l'enfant était beau, et
qu'ils ne craignirent pas l'ordre du roi.
- C'est par la foi que Moïse,
devenu grand, refusa d'être appelé fils de la fille
de Pharaon,
- aimant mieux être
maltraité avec le peuple de Dieu que d'avoir pour un temps
la jouissance du péché,
- regardant l'opprobre de Christ
comme une richesse plus grande que les trésors de
l'Égypte, car il avait les yeux fixés sur la
rémunération.
- C'est par la foi qu'il quitta
l'Égypte, sans être effrayé de la
colère du roi; car il se montra ferme, comme voyant celui
qui est invisible.
- C'est par la foi qu'il fit la
Pâque et l'aspersion du sang, afin que l'exterminateur ne
touchât pas aux premiers-nés des
Israélites.
- C'est par la foi qu'ils
traversèrent la mer Rouge comme un lieu sec, tandis que les
Égyptiens qui en firent la tentative furent
engloutis.
- C'est par la foi que les
murailles de Jéricho tombèrent, après qu'on
en eut fait le tour pendant sept jours.
- C'est par la foi que Rahab la
prostituée ne périt pas avec les rebelles, parce
qu'elle avait reçu les espions avec bienveillance.
- Et que dirai-je encore? Car le
temps me manquerait pour parler de Gédéon, de Barak,
de Samson, de Jephthé, de David, de Samuel, et des
prophètes,
- qui, par la foi, vainquirent des
royaumes, exercèrent la justice, obtinrent des promesses,
fermèrent la gueule des lions,
- éteignirent la puissance
du feu, échappèrent au tranchant de
l'épée, guérirent de leurs maladies, furent
vaillants à la guerre, mirent en fuite des armées
étrangères.
- Des femmes recouvrèrent
leurs morts par la résurrection; d'autres furent
livrés aux tourments, et n'acceptèrent point de
délivrance, afin d'obtenir une meilleure
résurrection;
- d'autres subirent les moqueries
et le fouet, les chaînes et la prison;
- ils furent lapidés,
sciés, torturés, ils moururent tués par
l'épée, ils allèrent çà et
là vêtus de peaux de brebis et de peaux de
chèvres, dénués de tout,
persécutés, maltraités,
- eux dont le monde n'était
pas digne, errants dans les déserts et les montagnes, dans
les cavernes et les antres de la terre.
- Tous ceux-là, à la
foi desquels il a été rendu témoignage, n'ont
pas obtenu ce qui leur était promis,
- Dieu ayant en vue quelque chose
de meilleur pour nous, afin qu'ils ne parvinssent pas sans nous
à la perfection.
[ Début ]
Chapitre 12
- Nous donc aussi, puisque nous
sommes environnés d'une si grande nuée de
témoins, rejetons tout fardeau, et le péché
qui nous enveloppe si facilement, et courons avec
persévérance dans la carrière qui nous est
ouverte,
- ayant les regards sur
Jésus, le chef et le consommateur de la foi, qui, en vue de
la joie qui lui était réservée, a souffert la
croix, méprisé l'ignominie, et s'est assis à
la droite du trône de Dieu.
- Considérez, en effet,
celui qui a supporté contre sa personne une telle
opposition de la part des pécheurs, afin que vous ne vous
lassiez point, l'âme découragée.
- Vous n'avez pas encore
résisté jusqu'au sang, en luttant contre le
péché.
- Et vous avez oubliez
l'exhortation qui vous est adressée comme à des
fils: Mon fils, ne méprise pas le châtiment du
Seigneur, Et ne perds pas courage lorsqu'il te reprend;
- Car le Seigneur châtie
celui qu'il aime, Et il frappe de la verge tous ceux qu'il
reconnaît pour ses fils.
- Supportez le châtiment:
c'est comme des fils que Dieu vous traite; car quel est le fils
qu'un père ne châtie pas?
- Mais si vous êtes exempts
du châtiment auquel tous ont part, vous êtes donc des
enfants illégitimes, et non des fils.
- D'ailleurs, puisque nos
pères selon la chair nous ont châtiés, et que
nous les avons respectés, ne devons nous pas à bien
plus forte raison nous soumettre au Père des esprits, pour
avoir la vie?
- Nos pères nous
châtiaient pour peu de jours, comme ils le trouvaient bon;
mais Dieu nous châtie pour notre bien, afin que nous
participions à sa sainteté.
- Il est vrai que tout
châtiment semble d'abord un sujet de tristesse, et non de
joie; mais il produit plus tard pour ceux qui ont
été ainsi exercés un fruit paisible de
justice.
- Fortifiez donc vos mains
languissantes Et vos genoux affaiblis;
- et suivez avec vos pieds des
voies droites, afin que ce qui est boiteux ne dévie pas,
mais plutôt se raffermisse.
- Recherchez la paix avec tous, et
la sanctification, sans laquelle personne ne verra le
Seigneur.
- Veillez à ce que nul ne se
prive de la grâce de Dieu; à ce qu'aucune racine
d'amertume, poussant des rejetons, ne produise du trouble, et que
plusieurs n'en soient infectés;
- à ce qu'il n'y ait ni
impudique, ni profane comme Ésaü, qui pour un mets
vendit son droit d'aînesse.
- Vous savez que, plus tard,
voulant obtenir la bénédiction, il fut
rejeté, quoiqu'il la sollicitât avec larmes; car son
repentir ne put avoir aucun effet.
- Vous ne vous êtes pas
approchés d'une montagne qu'on pouvait toucher et qui
était embrasée par le feu, ni de la nuée, ni
des ténèbres, ni de la tempête,
- ni du retentissement de la
trompette, ni du bruit des paroles, tel que ceux qui l'entendirent
demandèrent qu'il ne leur en fût adressé
aucune de plus,
- car ils ne supportaient pas cette
déclaration: Si même une bête touche la
montagne, elle sera lapidée.
- Et ce spectacle était si
terrible que Moïse dit: Je suis épouvanté et
tout tremblant!
- Mais vous vous êtes
approchés de la montagne de Sion, de la cité du Dieu
vivant, la Jérusalem céleste, des myriades qui
forment le choeur des anges,
- de l'assemblé des
premiers-nés inscrits dans les cieux, du juge qui est le
Dieu de tous, des esprits des justes parvenus à la
perfection,
- de Jésus qui est le
médiateur de la nouvelle alliance, et du sang de
l'aspersion qui parle mieux que celui d'Abel.
- Gardez-vous de refuser d'entendre
celui qui parle; car si ceux-là n'ont pas
échappé qui refusèrent d'entendre celui qui
publiait les oracles sur la terre, combien moins
échapperons-nous, si nous nous détournons de celui
qui parle du haut des cieux,
- lui, dont la voix alors
ébranla la terre, et qui maintenant a fait cette promesse:
Une fois encore j'ébranlerai non seulement la terre, mais
aussi le ciel.
- Ces mots: Une fois encore,
indiquent le changement des choses ébranlées, comme
étant faites pour un temps, afin que les choses
inébranlables subsistent.
- C'est pourquoi, recevant un
royaume inébranlable, montrons notre reconnaissance en
rendant à Dieu un culte qui lui soit
agréable,
- avec piété et avec
crainte, car notre Dieu est aussi un feu dévorant.
[ Début ]
Chapitre 13
- Persévérez dans
l'amour fraternel.
- N'oubliez pas
l'hospitalité; car, en l'exerçant, quelques-uns ont
logé des anges, sans le savoir.
- Souvenez-vous des prisonniers,
comme si vous étiez aussi prisonniers; de ceux qui sont
maltraités, comme étant aussi vous-mêmes dans
un corps.
- Que le mariage soit honoré
de tous, et le lit conjugal exempt de souillure, car Dieu jugera
les impudiques et les adultères.
- Ne vous livrez pas à
l'amour de l'argent; contentez-vous de ce que vous avez; car Dieu
lui-même a dit: Je ne te délaisserai point, et je ne
t'abandonnerai point.
- C'est donc avec assurance que
nous pouvons dire: Le Seigneur est mon aide, je ne craindrai rien;
Que peut me faire un homme?
- Souvenez-vous de vos conducteurs
qui vous ont annoncé la parole de Dieu; considérez
quelle a été la fin de leur vie, et imitez leur
foi.
- Jésus Christ est le
même hier, aujourd'hui, et éternellement.
- Ne vous laissez pas
entraîner par des doctrines diverses et
étrangères; car il est bon que le coeur soit affermi
par la grâce, et non par des aliments qui n'ont servi de
rien à ceux qui s'y sont attachés.
- Nous avons un autel dont ceux qui
font le service au tabernacle n'ont pas le pouvoir de
manger.
- Le corps des animaux, dont le
sang est porté dans le sanctuaire par le souverain
sacrificateur pour le péché, sont
brûlés hors du camp.
- C'est pour cela que Jésus
aussi, afin de sanctifier le peuple par son propre sang, a
souffert hors de la porte.
- Sortons donc pour aller à
lui, hors du camp, en portant son opprobre.
- Car nous n'avons point ici-bas de
cité permanente, mais nous cherchons celle qui est à
venir.
- Par lui, offrons sans cesse
à Dieu un sacrifice de louange, c'est-a-dire le fruit de
lèvres qui confessent son nom.
- Et n'oubliez pas la bienfaisance
et la libéralité, car c'est à de tels
sacrifices que Dieu prend plaisir.
- Obéissez à vos
conducteurs et ayez pour eux de la déférence, car
ils veillent sur vos âmes comme devant en rendre compte;
qu'il en soit ainsi, afin qu'ils le fassent avec joie, et non en
gémissant, ce qui vous ne serait d'aucun avantage.
- Priez pour nous; car nous croyons
avoir une bonne conscience, voulant en toutes choses nous bien
conduire.
- C'est avec instance que je vous
demande de le faire, afin que je vous sois rendu plus
tôt.
- Que le Dieu de paix, qui a
ramené d'entre les morts le grand pasteur des brebis, par
le sang d'une alliance éternelle, notre Seigneur
Jésus,
- vous rende capables de toute
bonne oeuvre pour l'accomplissement de sa volonté, et fasse
en vous ce qui lui est agréable, par Jésus Christ,
auquel soit la gloire aux siècles des siècles!
Amen!
- Je vous prie, frères, de
supporter ces paroles d'exhortation, car je vous ai écrit
brièvement.
- Sachez que notre frère
Timothée a été relâché; s'il
vient bientôt, j'irai vous voir avec lui.
- Saluez tous vos conducteurs, et
tous les saints. Ceux d'Italie vous saluent.
- Que la grâce soit avec vous
tous! Amen!
[ Début ]