2ème Epître aux Corinthiens
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Chapitre 1
- Paul, apôtre de
Jésus Christ par la volonté de Dieu, et le
frère Timothée, à l'Église de Dieu qui
est à Corinthe, et à tous les saints qui sont dans
toute l'Achaïe:
- que la grâce et la paix
vous soient données de la part de Dieu notre Père et
du Seigneur Jésus Christ!
- Béni soit Dieu, le
Père de notre Seigneur Jésus Christ, le Père
des miséricordes et le Dieu de toute consolation,
- qui nous console dans toutes nos
afflictions, afin que, par la consolation dont nous sommes l'objet
de la part de Dieu, nous puissions consoler ceux qui se trouvent
dans quelque l'affliction!
- Car, de même que les
souffrances de Christ abondent en nous, de même notre
consolation abonde par Christ.
- Si nous sommes affligés,
c'est pour votre consolation et pour votre salut; si nous sommes
consolés, c'est pour votre consolation, qui se
réalise par la patience à supporter les mêmes
souffrances que nous endurons.
- Et notre espérance
à votre égard est ferme, parce que nous savons que,
si vous avez part aux souffrances, vous avez part aussi à
la consolation.
- Nous ne voulons pas, en effet,
vous laisser ignorer, frères, au sujet de la tribulation
qui nous est survenue en Asie, que nous avons été
excessivement accablés, au delà de nos forces, de
telle sorte que nous désespérions même de
conserver la vie.
- Et nous regardions comme certain
notre arrêt de mort, afin de ne pas placer notre confiance
en nous-mêmes, mais de la placer en Dieu, qui ressuscite les
morts.
- C'est lui qui nous a
délivrés et qui nous délivrera d'une telle
mort, lui de qui nous espérons qu'il nous délivrera
encore,
- vous-mêmes aussi nous
assistant de vos prières, afin que la grâce obtenue
pour nous par plusieurs soit pour plusieurs une occasion de rendre
grâces à notre sujet.
- Car ce qui fait notre gloire,
c'est ce témoignage de notre conscience, que nous nous
sommes conduits dans le monde, et surtout à votre
égard, avec sainteté et pureté devant Dieu,
non point avec une sagesse charnelle, mais avec la grâce de
Dieu.
- Nous ne vous écrivons pas
autre chose que ce que vous lisez, et ce que vous reconnaissez. Et
j'espère que vous le reconnaîtrez jusqu'à la
fin,
- comme vous avez
déjà reconnu en partie que nous sommes votre gloire,
de même que vous serez aussi la nôtre au jour du
Seigneur Jésus.
- Dans cette persuasion, je voulais
aller d'abord vers vous, afin que vous eussiez une double
grâce;
- je voulais passer chez vous pour
me rendre en Macédoine, puis revenir de la Macédoine
chez vous, et vous m'auriez fait accompagner en
Judée.
- Est-ce que, en voulant cela, j'ai
donc usé de légèreté? Ou bien, mes
résolutions sont-elles des résolutions selon la
chair, de sorte qu'il y ait en moi le oui et le non?
- Aussi vrai que Dieu est
fidèle, la parole que nous vous avons adressée n'a
pas été oui et non.
- Car le Fils de Dieu, Jésus
Christ, qui a été prêché par nous au
milieu de vous, par moi, et par Silvain, et par Timothée,
n'a pas été oui et non, mais c'est oui qui a
été en lui;
- car, pour ce qui concerne toutes
les promesses de Dieu, c'est en lui qu'est le oui; c'est pourquoi
encore l'Amen par lui est prononcé par nous à la
gloire de Dieu.
- Et celui qui nous affermit avec
vous en Christ, et qui nous a oints, c'est Dieu,
- lequel nous a aussi
marqués d'un sceau et a mis dans nos coeurs les arrhes de
l'Esprit.
- Or, je prends Dieu à
témoin sur mon âme, que c'est pour vous
épargner que je ne suis plus allé à
Corinthe;
- non pas que nous dominions sur
votre foi, mais nous contribuons à votre joie, car vous
êtes fermes dans la foi.
[ Début ]
Chapitre 2
- Je résolus donc en
moi-même de ne pas retourner chez vous dans la
tristesse.
- Car si je vous attriste, qui peut
me réjouir, sinon celui qui est attristé par
moi?
- J'ai écrit comme je l'ai
fait pour ne pas éprouver, à mon arrivée, de
la tristesse de la part de ceux qui devaient me donner de la joie,
ayant en vous tous cette confiance que ma joie est la vôtre
à tous.
- C'est dans une grande affliction,
le coeur angoissé, et avec beaucoup de larmes, que je vous
ai écrit, non pas afin que vous fussiez attristés,
mais afin que vous connussiez l'amour extrême que j'ai pour
vous.
- Si quelqu'un a été
une cause de tristesse, ce n'est pas moi qu'il a attristé,
c'est vous tous, du moins en partie, pour ne rien
exagérer.
- Il suffit pour cet homme du
châtiment qui lui a été infligé par le
plus grand nombre,
- en sorte que vous devez bien
plutôt lui pardonner et le consoler, de peur qu'il ne soit
accablé par une tristesse excessive.
- Je vous exhorte donc à
faire acte de charité envers lui;
- car je vous ai écrit aussi
dans le but de connaître, en vous mettant à
l'épreuve, si vous êtes obéissants en toutes
choses.
- Or, à qui vous pardonnez,
je pardonne aussi; et ce que j'ai pardonné, si j'ai
pardonné quelque chose, c'est à cause de vous, en
présence de Christ,
- afin de ne pas laisser à
Satan l'avantage sur nous, car nous n'ignorons pas ses
desseins.
- Au reste, lorsque je fus
arrivé à Troas pour l'Évangile de Christ,
quoique le Seigneur m'y eût ouvert une porte, je n'eus point
de repos d'esprit, parce que je ne trouvai pas Tite, mon
frère;
- c'est pourquoi, ayant pris
congé d'eux, je partis pour la Macédoine.
- Grâces soient rendues
à Dieu, qui nous fait toujours triompher en Christ, et qui
répand par nous en tout lieu l'odeur de sa
connaissance!
- Nous sommes, en effet, pour Dieu
la bonne odeur de Christ, parmi ceux qui sont sauvés et
parmi ceux qui périssent:
- aux uns, une odeur de mort,
donnant la mort; aux autres, une odeur de vie, donnant la vie. -Et
qui est suffisant pour ces choses? -
- Car nous ne falsifions point la
parole de Dieu, comme font plusieurs; mais c'est avec
sincérité, mais c'est de la part de Dieu, que nous
parlons en Christ devant Dieu.
[ Début ]
Chapitre 3
- Commençons-nous de nouveau
à nous recommander nous-mêmes? Ou avons-nous besoin,
comme quelques-uns, de lettres de recommandation auprès de
vous, ou de votre part?
- C'est vous qui êtes notre
lettre, écrite dans nos coeurs, connue et lue de tous les
hommes.
- Vous êtes manifestement une
lettre de Christ, écrite, par notre ministère, non
avec de l'encre, mais avec l'Esprit du Dieu vivant, non sur des
tables de pierre, mais sur des tables de chair, sur les
coeurs.
- Cette assurance-là, nous
l'avons par Christ auprès de Dieu.
- Ce n'est pas à dire que
nous soyons par nous-mêmes capables de concevoir quelque
chose comme venant de nous-mêmes. Notre capacité, au
contraire, vient de Dieu.
- Il nous a aussi rendus capables
d'être ministres d'une nouvelle alliance, non de la lettre,
mais de l'esprit; car la lettre tue, mais l'esprit vivifie.
- Or, si le ministère de la
mort, gravé avec des lettres sur des pierres, a
été glorieux, au point que les fils d'Israël ne
pouvaient fixer les regards sur le visage de Moïse, à
cause de la gloire de son visage, bien que cette gloire fût
passagère,
- combien le ministère de
l'esprit ne sera-t-il pas plus glorieux!
- Si le ministère de la
condamnation a été glorieux, le ministère de
la justice est de beaucoup supérieur en gloire.
- Et, sous ce rapport, ce qui a
été glorieux ne l'a point été,
à cause de cette gloire qui lui est
supérieure.
- En effet, si ce qui était
passager a été glorieux, ce qui est permanent est
bien plus glorieux.
- Ayant donc cette
espérance, nous usons d'une grande liberté,
- et nous ne faisons pas comme
Moïse, qui mettait un voile sur son visage, pour que les fils
d'Israël ne fixassent pas les regards sur la fin de ce qui
était passager.
- Mais ils sont devenus durs
d'entendement. Car jusqu'à ce jour le même voile
demeure quand, ils font la lecture de l'Ancien Testament, et il ne
se lève pas, parce que c'est en Christ qu'il
disparaît.
- Jusqu'à ce jour, quand on
lit Moïse, un voile est jeté sur leurs coeurs;
- mais lorsque les coeurs se
convertissent au Seigneur, le voile est ôté.
- Or, le Seigneur c'est l'Esprit;
et là où est l'Esprit du Seigneur, là est la
liberté.
- Nous tous qui, le visage
découvert, contemplons comme dans un miroir la gloire du
Seigneur, nous sommes transformés en la même image,
de gloire en gloire, comme par le Seigneur, l'Esprit.
[ Début ]
Chapitre 4
- C'est pourquoi, ayant ce
ministère, selon la miséricorde qui nous a
été faite, nous ne perdons pas courage.
- Nous rejetons les choses
honteuses qui se font en secret, nous n'avons point une conduite
astucieuse, et nous n'altérons point la parole de Dieu.
Mais, en publiant la vérité, nous nous recommandons
à toute conscience d'homme devant Dieu.
- Si notre Évangile est
encore voilé, il est voilé pour ceux qui
périssent;
- pour les incrédules dont
le dieu de ce siècle a aveuglé l'intelligence, afin
qu'ils ne vissent pas briller la splendeur de l'Évangile de
la gloire de Christ, qui est l'image de Dieu.
- Nous ne nous prêchons pas
nous-mêmes; c'est Jésus Christ le Seigneur que nous
prêchons, et nous nous disons vos serviteurs à cause
de Jésus.
- Car Dieu, qui a dit: La
lumière brillera du sein des ténèbres! a fait
briller la lumière dans nos coeurs pour faire resplendir la
connaissance de la gloire de Dieu sur la face de Christ.
- Nous portons ce trésor
dans des vases de terre, afin que cette grande puissance soit
attribuée à Dieu, et non pas à nous.
- Nous sommes pressés de
toute manière, mais non réduits à
l'extrémité; dans la détresse, mais non dans
le désespoir;
- persécutés, mais
non abandonnés; abattus, mais non perdus;
- portant toujours avec nous dans
notre corps la mort de Jésus, afin que la vie de
Jésus soit aussi manifestée dans notre corps.
- Car nous qui vivons, nous sommes
sans cesse livrés à la mort à cause de
Jésus, afin que la vie de Jésus soit aussi
manifestée dans notre chair mortelle.
- Ainsi la mort agit en nous, et la
vie agit en vous.
- Et, comme nous avons le
même esprit de foi qui est exprimé dans cette parole
de l'Écriture: J'ai cru, c'est pourquoi j'ai parlé!
nous aussi nous croyons, et c'est pour cela que nous
parlons,
- sachant que celui qui a
ressuscité le Seigneur Jésus nous ressuscitera aussi
avec Jésus, et nous fera paraître avec vous en sa
présence.
- Car tout cela arrive à
cause de vous, afin que la grâce en se multipliant, fasse
abonder, à la gloire de Dieu, les actions de grâces
d'un plus grand nombre.
- C'est pourquoi nous ne perdons
pas courage. Et lors même que notre homme extérieur
se détruit, notre homme intérieur se renouvelle de
jour en jour.
- Car nos légères
afflictions du moment présent produisent pour nous, au
delà de toute mesure,
- un poids éternel de
gloire, parce que nous regardons, non point aux choses visibles,
mais à celles qui sont invisibles; car les choses visibles
sont passagères, et les invisibles sont
éternelles.
[ Début ]
Chapitre 5
- Nous savons, en effet, que, si
cette tente où nous habitons sur la terre est
détruite, nous avons dans le ciel un édifice qui est
l'ouvrage de Dieu, une demeure éternelle qui n'a pas
été faite de main d'homme.
- Aussi nous gémissons dans
cette tente, désirant revêtir notre domicile
céleste,
- si du moins nous sommes
trouvés vêtus et non pas nus.
- Car tandis que nous sommes dans
cette tente, nous gémissons, accablés, parce que
nous voulons, non pas nous dépouiller, mais nous
revêtir, afin que ce qui est mortel soit englouti par la
vie.
- Et celui qui nous a formés
pour cela, c'est Dieu, qui nous a donné les arrhes de
l'Esprit.
- Nous sommes donc toujours pleins
de confiance, et nous savons qu'en demeurant dans ce corps nous
demeurons loin du Seigneur-
- car nous marchons par la foi et
non par la vue,
- nous sommes pleins de confiance,
et nous aimons mieux quitter ce corps et demeurer auprès du
Seigneur.
- C'est pour cela aussi que nous
nous efforçons de lui être agréables, soit que
nous demeurions dans ce corps, soit que nous le quittions.
- Car il nous faut tous
comparaître devant le tribunal de Christ, afin que chacun
reçoive selon le bien ou le mal qu'il aura fait,
étant dans son corps.
- Connaissant donc la crainte du
Seigneur, nous cherchons à convaincre les hommes; Dieu nous
connaît, et j'espère que dans vos consciences vous
nous connaissez aussi.
- Nous ne nous recommandons pas de
nouveau nous-mêmes auprès de vous; mais nous vous
donnons occasion de vous glorifier à notre sujet, afin que
vous puissiez répondre à ceux qui tirent gloire de
ce qui est dans les apparences et non dans le coeur.
- En effet, si je suis hors de
sens, c'est pour Dieu; si je suis de bon sens, c'est pour
vous.
- Car l'amour de Christ nous
presse, parce que nous estimons que, si un seul est mort pour
tous, tous donc sont morts;
- et qu'il est mort pour tous, afin
que ceux qui vivent ne vivent plus pour eux-mêmes, mais pour
celui qui est mort et ressuscité pour eux.
- Ainsi, dès maintenant,
nous ne connaissons personne selon la chair; et si nous avons
connu Christ selon la chair, maintenant nous ne le connaissons
plus de cette manière.
- Si quelqu'un est en Christ, il
est une nouvelle créature. Les choses anciennes sont
passées; voici, toutes choses sont devenues
nouvelles.
- Et tout cela vient de Dieu, qui
nous a réconciliés avec lui par Christ, et qui nous
a donné le ministère de la
réconciliation.
- Car Dieu était en Christ,
réconciliant le monde avec lui-même, en n'imputant
point aux hommes leurs offenses, et il a mis en nous la parole de
la réconciliation.
- Nous faisons donc les fonctions
d'ambassadeurs pour Christ, comme si Dieu exhortait par nous; nous
vous en supplions au nom de Christ: Soyez
réconciliés avec Dieu!
- Celui qui n'a point connu le
péché, il l'a fait devenir péché pour
nous, afin que nous devenions en lui justice de Dieu.
[ Début ]
Chapitre 6
- Puisque nous travaillons avec
Dieu, nous vous exhortons à ne pas recevoir la grâce
de Dieu en vain.
- Car il dit: Au temps favorable je
t'ai exaucé, Au jour du salut je t'ai secouru. Voici
maintenant le temps favorable, voici maintenant le jour du
salut.
- Nous ne donnons aucun sujet de
scandale en quoi que ce soit, afin que le ministère ne soit
pas un objet de blâme.
- Mais nous nous rendons à
tous égards recommandables, comme serviteurs de Dieu, par
beaucoup de patience dans les tribulations, dans les
calamités, dans les détresses,
- sous les coups, dans les prisons,
dans les troubles, dans les travaux, dans les veilles, dans les
jeûnes;
- par la pureté, par la
connaissance, par la longanimité, par la bonté, par
un esprit saint, par une charité sincère,
- par la parole de
vérité, par la puissance de Dieu, par les armes
offensives et défensives de la justice;
- au milieu de la gloire et de
l'ignominie, au milieu de la mauvaise et de la bonne
réputation; étant regardés comme imposteurs,
quoique véridiques;
- comme inconnus, quoique bien
connus; comme mourants, et voici nous vivons; comme
châtiés, quoique non mis à mort;
- comme attristés, et nous
sommes toujours joyeux; comme pauvres, et nous en enrichissons
plusieurs; comme n'ayant rien, et nous possédons toutes
choses.
- Notre bouche s'est ouverte pour
vous, Corinthiens, notre coeur s'est élargi.
- Vous n'êtes point à
l'étroit au dedans de nous; mais vos entrailles se sont
rétrécies.
- Rendez-nous la pareille, -je vous
parle comme à mes enfants, -élargissez-vous
aussi!
- Ne vous mettez pas avec les
infidèles sous un joug étranger. Car quel rapport y
a-t-il entre la justice et l'iniquité? ou qu'y a-t-il de
commun entre la lumière et les
ténèbres?
- Quel accord y a-t-il entre Christ
et Bélial? ou quelle part a le fidèle avec
l'infidèle?
- Quel rapport y a-t-il entre le
temple de Dieu et les idoles? Car nous sommes le temple du Dieu
vivant, comme Dieu l'a dit: J'habiterai et je marcherai au milieu
d'eux; je serai leur Dieu, et ils seront mon peuple.
- C'est pourquoi, Sortez du milieu
d'eux, Et séparez-vous, dit le Seigneur; Ne touchez pas
à ce qui est impur, Et je vous accueillerai.
- Je serai pour vous un
père, Et vous serez pour moi des fils et des filles, Dit le
Seigneur tout puissant.
[ Début ]
Chapitre 7
- Ayant donc de telles promesses,
bien-aimés, purifions-nous de toute souillure de la chair
et de l'esprit, en achevant notre sanctification dans la crainte
de Dieu.
- Donnez-nous une place dans vos
coeurs! Nous n'avons fait tort à personne, nous n'avons
ruiné personne, nous n'avons tiré du profit de
personne.
- Ce n'est pas pour vous condamner
que je parle de la sorte; car j'ai déjà dit que vous
êtes dans nos coeurs à la vie et à la
mort.
- J'ai une grande confiance en
vous, j'ai tout sujet de me glorifier de vous; je suis rempli de
consolation, je suis comblé de joie au milieu de toutes nos
tribulations.
- Car, depuis notre arrivée
en Macédoine, notre chair n'eut aucun repos; nous
étions affligés de toute manière: luttes au
dehors, craintes au dedans.
- Mais Dieu, qui console ceux qui
sont abattus, nous a consolés par l'arrivée de
Tite,
- et non seulement par son
arrivée, mais encore par la consolation que Tite
lui-même ressentait à votre sujet: il nous a
raconté votre ardent désir, vos larmes, votre
zèle pour moi, en sorte que ma joie a été
d'autant plus grande.
- Quoique je vous aie
attristés par ma lettre, je ne m'en repens pas. Et, si je
m'en suis repenti, -car je vois que cette lettre vous a
attristés, bien que momentanément, -
- je me réjouis à
cette heure, non pas de ce que vous avez été
attristés, mais de ce que votre tristesse vous a
portés à la repentance; car vous avez
été attristés selon Dieu, afin de ne recevoir
de notre part aucun dommage.
- En effet, la tristesse selon Dieu
produit une repentance à salut dont on ne se repent jamais,
tandis que la tristesse du monde produit la mort.
- Et voici, cette même
tristesse selon Dieu, quel empressement n'a-t-elle pas produit en
vous! Quelle justification, quelle indignation, quelle crainte,
quel désir ardent, quel zèle, quelle punition! Vous
avez montré à tous égards que vous
étiez purs dans cette affaire.
- Si donc je vous ai écrit,
ce n'était ni à cause de celui qui a fait l'injure,
ni à cause de celui qui l'a reçue; c'était
afin que votre empressement pour nous fût manifesté
parmi vous devant Dieu.
- C'est pourquoi nous avons
été consolés. Mais, outre notre consolation,
nous avons été réjouis beaucoup plus encore
par la joie de Tite, dont l'esprit a été
tranquillisé par vous tous.
- Et si devant lui je me suis un
peu glorifié à votre sujet, je n'en ai point eu de
confusion; mais, comme nous vous avons toujours parlé selon
la vérité, ce dont nous nous sommes glorifiés
auprès de Tite s'est trouvé être aussi la
vérité.
- Il éprouve pour vous un
redoublement d'affection, au souvenir de votre obéissance
à tous, et de l'accueil que vous lui avez fait avec crainte
et tremblement.
- Je me réjouis de pouvoir
en toutes choses me confier en vous.
[ Début ]
Chapitre 8
- Nous vous faisons
connaître, frères, la grâce de Dieu qui s'est
manifestée dans les Églises de la
Macédoine.
- Au milieu de beaucoup de
tribulations qui les ont éprouvées, leur joie
débordante et leur pauvreté profonde ont produit
avec abondance de riches libéralités de leur
part.
- Ils ont, je l'atteste,
donné volontairement selon leurs moyens, et même au
delà de leurs moyens,
- nous demandant avec de grandes
instances la grâce de prendre part à l'assistance
destinée aux saints.
- Et non seulement ils ont
contribué comme nous l'espérions, mais ils se sont
d'abord donnés eux-mêmes au Seigneur, puis à
nous, par la volonté de Dieu.
- Nous avons donc engagé
Tite à achever chez vous cette oeuvre de bienfaisance,
comme il l'avait commencée.
- De même que vous excellez
en toutes choses, en foi, en parole, en connaissance, en
zèle à tous égards, et dans votre amour pour
nous, faites en sorte d'exceller aussi dans cette oeuvre de
bienfaisance.
- Je ne dis pas cela pour donner un
ordre, mais pour éprouver, par le zèle des autres,
la sincérité de votre charité.
- Car vous connaissez la
grâce de notre Seigneur Jésus Christ, qui pour vous
s'est fait pauvre, de riche qu'il était, afin que par sa
pauvreté vous fussiez enrichis.
- C'est un avis que je donne
là-dessus, car cela vous convient, à vous qui non
seulement avez commencé à agir, mais qui en avez eu
la volonté dès l'année
dernière.
- Achevez donc maintenant d'agir,
afin que l'accomplissement selon vos moyens réponde
à l'empressement que vous avez mis à vouloir.
- La bonne volonté, quand
elle existe, est agréable en raison de ce qu'elle peut
avoir à sa disposition, et non de ce qu'elle n'a
pas.
- Car il s'agit, non de vous
exposer à la détresse pour soulager les autres, mais
de suivre une règle d'égalité: dans la
circonstance présente votre superflu pourvoira à
leurs besoins,
- afin que leur superflu pourvoie
pareillement aux vôtres, en sorte qu'il y ait
égalité,
- selon qu'il est écrit:
Celui qui avait ramassé beaucoup n'avait rien de trop, et
celui qui avait ramassé peu n'en manquait pas.
- Grâces soient rendues
à Dieu de ce qu'il a mis dans le coeur de Tite le
même empressement pour vous;
- car il a accueilli notre demande,
et c'est avec un nouveau zèle et de son plein gré
qu'il part pour aller chez vous.
- Nous envoyons avec lui le
frère dont la louange en ce qui concerne l'Évangile
est répandue dans toutes les Églises,
- et qui, de plus, a
été choisi par les Églises pour être
notre compagnon de voyage dans cette oeuvre de bienfaisance, que
nous accomplissons à la gloire du Seigneur même et en
témoignage de notre bonne volonté.
- Nous agissons ainsi, afin que
personne ne nous blâme au sujet de cette abondante collecte,
à laquelle nous donnons nos soins;
- car nous recherchons ce qui est
bien, non seulement devant le Seigneur, mais aussi devant les
hommes.
- Nous envoyons avec eux notre
frère, dont nous avons souvent éprouvé le
zèle dans beaucoup d'occasions, et qui en montre plus
encore cette fois à cause de sa grande confiance en
vous.
- Ainsi, pour ce qui est de Tite,
il est notre associé et notre compagnon d'oeuvre
auprès de vous; et pour ce qui est de nos frères,
ils sont les envoyés des Églises, la gloire de
Christ.
- Donnez-leur donc, à la
face des Églises, la preuve de votre charité, et
montrez-leur que nous avons sujet de nous glorifier de
vous.
[ Début ]
Chapitre 9
- Il est superflu que je vous
écrive touchant l'assistance destinée aux
saints.
- Je connais, en effet, votre bonne
volonté, dont je me glorifie pour vous auprès des
Macédoniens, en déclarant que l'Achaïe est
prête depuis l'année dernière; et ce
zèle de votre part a stimulé le plus grand
nombre.
- J'envoie les frères, afin
que l'éloge que nous avons fait de vous ne soit pas
réduit à néant sur ce point-là, et que
vous soyez prêts, comme je l'ai dit.
- Je ne voudrais pas, si les
Macédoniens m'accompagnent et ne vous trouvent pas
prêts, que cette assurance tournât à notre
confusion, pour ne pas dire à la vôtre.
- J'ai donc jugé
nécessaire d'inviter les frères à se rendre
auparavant chez vous, et à s'occuper de votre
libéralité déjà promise, afin qu'elle
soit prête, de manière à être une
libéralité, et non un acte d'avarice.
- Sachez-le, celui qui sème
peu moissonnera peu, et celui qui sème abondamment
moissonnera abondamment.
- Que chacun donne comme il l'a
résolu en son coeur, sans tristesse ni contrainte; car Dieu
aime celui qui donne avec joie.
- Et Dieu peut vous combler de
toutes sortes de grâces, afin que, possédant toujours
en toutes choses de quoi satisfaire à tous vos besoins,
vous ayez encore en abondance pour toute bonne oeuvre,
- selon qu'il est écrit: Il
a fait des largesses, il a donné aux indigents; Sa justice
subsiste à jamais.
- Celui qui Fournit de la semence
au semeur, Et du pain pour sa nourriture, vous fournira et vous
multipliera la semence, et il augmentera les fruits de votre
justice.
- Vous serez de la sorte enrichis
à tous égards pour toute espèce de
libéralités qui, par notre moyen, feront offrir
à Dieu des actions de grâces.
- Car le secours de cette
assistance non seulement pourvoit aux besoins des saints, mais il
est encore une source abondante de nombreuses actions de
grâces envers Dieu.
- En considération de ce
secours dont ils font l'expérience, ils glorifient Dieu de
votre obéissance dans la profession de l'Évangile de
Christ, et de la libéralité de vos dons envers eux
et envers tous;
- ils prient pour vous, parce
qu'ils vous aiment à cause de la grâce
éminente que Dieu vous a faite.
- Grâces soient rendues
à Dieu pour son don ineffable!
[ Début ]
Chapitre 10
- Moi Paul, je vous prie, par la
douceur et la bonté de Christ, -moi, humble d'apparence
quand je suis au milieu de vous, et plein de hardiesse à
votre égard quand je suis éloigné, -
- je vous prie, lorsque je serai
présent, de ne pas me forcer à recourir avec
assurance à cette hardiesse, dont je me propose d'user
contre quelques-uns qui nous regardent comme marchant selon la
chair.
- Si nous marchons dans la chair,
nous ne combattons pas selon la chair.
- Car les armes avec lesquelles
nous combattons ne sont pas charnelles; mais elles sont
puissantes, par la vertu de Dieu, pour renverser des
forteresses.
- Nous renversons les raisonnements
et toute hauteur qui s'élève contre la connaissance
de Dieu, et nous amenons toute pensée captive à
l'obéissance de Christ.
- Nous sommes prêts aussi
à punir toute désobéissance, lorsque votre
obéissance sera complète.
- Vous regardez à
l'apparence! Si quelqu'un se persuade qu'il est de Christ, qu'il
se dise bien en lui-même que, comme il est de Christ, nous
aussi nous sommes de Christ.
- Et quand même je me
glorifierais un peu trop de l'autorité que le Seigneur nous
a donnée pour votre édification et non pour votre
destruction, je ne saurais en avoir honte,
- afin que je ne paraisse pas
vouloir vous intimider par mes lettres.
- Car, dit-on, ses lettres sont
sévères et fortes; mais, présent en personne,
il est faible, et sa parole est méprisable.
- Que celui qui parle de la sorte
considère que tels nous sommes en paroles dans nos lettres,
étant absents, tels aussi nous sommes dans nos actes,
étant présents.
- Nous n'osons pas nous
égaler ou nous comparer à quelques-uns de ceux qui
se recommandent eux-mêmes. Mais, en se mesurant à
leur propre mesure et en se comparant à eux-mêmes,
ils manquent d'intelligence.
- Pour nous, nous ne voulons pas
nous glorifier hors de toute mesure; nous prendrons, au contraire,
pour mesure les limites du partage que Dieu nous a assigné,
de manière à nous faire venir aussi jusqu'à
vous.
- Nous ne dépassons point
nos limites, comme si nous n'étions pas venus
jusqu'à vous; car c'est bien jusqu'à vous que nous
sommes arrivés avec l'Évangile de Christ.
- Ce n'est pas hors de toute
mesure, ce n'est pas des travaux d'autrui, que nous nous
glorifions; mais c'est avec l'espérance, si votre foi
augmente, de grandir encore d'avantage parmi vous, selon les
limites qui nous sont assignées,
- et d'annoncer l'Évangile
au delà de chez vous, sans nous glorifier de ce qui a
été fait dans les limites assignées à
d'autres.
- Que celui qui se glorifie se
glorifie dans le Seigneur.
- Car ce n'est pas celui qui se
recommande lui-même qui est approuvé, c'est celui que
le Seigneur recommande.
[ Début ]
Chapitre 11
- Oh! si vous pouviez supporter de
ma part un peu de folie! Mais vous, me supportez!
- Car je suis jaloux de vous d'une
jalousie de Dieu, parce que je vous ai fiancés à un
seul époux, pour vous présenter à Christ
comme une vierge pure.
- Toutefois, de même que le
serpent séduisit Eve par sa ruse, je crains que vos
pensées ne se corrompent et ne se détournent de la
simplicité à l'égard de Christ.
- Car, si quelqu'un vient vous
prêcher un autre Jésus que celui que nous avons
prêché, ou si vous recevez un autre Esprit que celui
que vous avez reçu, ou un autre Évangile que celui
que vous avez embrassé, vous le supportez fort bien.
- Or, j'estime que je n'ai
été inférieur en rien à ces
apôtres par excellence.
- Si je suis un ignorant sous le
rapport du langage, je ne le suis point sous celui de la
connaissance, et nous l'avons montré parmi vous à
tous égards et en toutes choses.
- Ou bien, ai-je commis un
péché parce que, m'abaissant moi-même afin que
vous fussiez élevés, je vous ai annoncé
gratuitement l'Évangile de Dieu?
- J'ai dépouillé
d'autres Églises, en recevant d'elles un salaire, pour vous
servir. Et lorsque j'étais chez vous et que je me suis
trouvé dans le besoin, je n'ai été à
charge à personne;
- car les frères venus de
Macédoine ont pourvu à ce qui me manquait. En toutes
choses je me suis gardé de vous être à charge,
et je m'en garderai.
- Par la vérité de
Christ qui est en moi, je déclare que ce sujet de gloire ne
me sera pas enlevé dans les contrées de
l'Achaïe.
- Pourquoi?... Parce que je ne vous
aime pas?... Dieu le sait!
- Mais j'agis et j'agirai de la
sorte, pour ôter ce prétexte à ceux qui
cherchent un prétexte, afin qu'ils soient trouvés
tels que nous dans les choses dont ils se glorifient.
- Ces hommes-là sont de faux
apôtres, des ouvriers trompeurs, déguisés en
apôtres de Christ.
- Et cela n'est pas
étonnant, puisque Satan lui-même se déguise en
ange de lumière.
- Il n'est donc pas étrange
que ses ministres aussi se déguisent en ministres de
justice. Leur fin sera selon leurs oeuvres.
- Je le répète, que
personne ne me regarde comme un insensé; sinon, recevez-moi
comme un insensé, afin que moi aussi, je me glorifie un
peu.
- Ce que je dis, avec l'assurance
d'avoir sujet de me glorifier, je ne le dis pas selon le Seigneur,
mais comme par folie.
- Puisqu'il en est plusieurs qui se
glorifient selon la chair, je me glorifierai aussi.
- Car vous supportez volontiers les
insensés, vous qui êtes sages.
- Si quelqu'un vous asservit, si
quelqu'un vous dévore, si quelqu'un s'empare de vous, si
quelqu'un est arrogant, si quelqu'un vous frappe au visage, vous
le supportez.
- J'ai honte de le dire, nous avons
montré de la faiblesse. Cependant, tout ce que peut oser
quelqu'un, -je parle en insensé, -moi aussi, je
l'ose!
- Sont-ils Hébreux? Moi
aussi. Sont-ils Israélites? Moi aussi. Sont-ils de la
postérité d'Abraham? Moi aussi.
- Sont-ils ministres de Christ? -Je
parle en homme qui extravague. -Je le suis plus encore: par les
travaux, bien plus; par les coups, bien plus; par les
emprisonnements, bien plus. Souvent en danger de mort,
- cinq fois j'ai reçu des
Juifs quarante coups moins un,
- trois fois j'ai été
battu de verges, une fois j'ai été lapidé,
trois fois j'ai fait naufrage, j'ai passé un jour et une
nuit dans l'abîme.
- Fréquemment en voyage,
j'ai été en péril sur les fleuves, en
péril de la part des brigands, en péril de la part
de ceux de ma nation, en péril de la part des païens,
en péril dans les villes, en péril dans les
déserts, en péril sur la mer, en péril parmi
les faux frères.
- J'ai été dans le
travail et dans la peine, exposé à de nombreuses
veilles, à la faim et à la soif, à des
jeûnes multipliés, au froid et à la
nudité.
- Et, sans parler d'autres choses,
je suis assiégé chaque jour par les soucis que me
donnent toutes les Églises.
- Qui est faible, que je ne sois
faible? Qui vient à tomber, que je ne brûle?
- S'il faut se glorifier, c'est de
ma faiblesse que je me glorifierai!
- Dieu, qui est le Père du
Seigneur Jésus, et qui est béni
éternellement, sait que je ne mens point!...
- A Damas, le gouverneur du roi
Arétas faisait garder la ville des Damascéniens,
pour se saisir de moi;
- mais on me descendit par une
fenêtre, dans une corbeille, le long de la muraille, et
j'échappai de leurs mains.
[ Début ]
Chapitre 12
- Il faut se glorifier... Cela
n'est pas bon. J'en viendrai néanmoins à des visions
et à des révélations du Seigneur.
- Je connais un homme en Christ,
qui fut, il y a quatorze ans, ravi jusqu'au troisième ciel
(si ce fut dans son corps je ne sais, si ce fut hors de son corps
je ne sais, Dieu le sait).
- Et je sais que cet homme (si ce
fut dans son corps ou sans son corps je ne sais, Dieu le
sait)
- fut enlevé dans le
paradis, et qu'il entendit des paroles ineffables qu'il n'est pas
permis à un homme d'exprimer.
- Je me glorifierai d'un tel homme,
mais de moi-même je ne me glorifierai pas, sinon de mes
infirmités.
- Si je voulais me glorifier, je ne
serais pas un insensé, car je dirais la
vérité; mais je m'en abstiens, afin que personne
n'ait à mon sujet une opinion supérieure à ce
qu'il voit en moi ou à ce qu'il entend de moi.
- Et pour que je ne sois pas
enflé d'orgueil, à cause de l'excellence de ces
révélations, il m'a été mis une
écharde dans la chair, un ange de Satan pour me souffleter
et m'empêcher de m'enorgueillir.
- Trois fois j'ai prié le
Seigneur de l'éloigner de moi,
- et il m'a dit: Ma grâce te
suffit, car ma puissance s'accomplit dans la faiblesse. Je me
glorifierai donc bien plus volontiers de mes faiblesses, afin que
la puissance de Christ repose sur moi.
- C'est pourquoi je me plais dans
les faiblesses, dans les outrages, dans les calamités, dans
les persécutions, dans les détresses, pour Christ;
car, quand je suis faible, c'est alors que je suis fort.
- J'ai été un
insensé: vous m'y avez contraint. C'est par vous que je
devais être recommandé, car je n'ai été
inférieur en rien aux apôtres par excellence, quoique
je ne sois rien.
- Les preuves de mon apostolat ont
éclaté au milieu de vous par une patience à
toute épreuve, par des signes, des prodiges et des
miracles.
- En quoi avez-vous
été traités moins favorablement que les
autres Églises, sinon en ce que je ne vous ai point
été à charge? Pardonnez-moi ce tort.
- Voici, pour la troisième
fois je suis prêt à aller chez vous, et je ne vous
serai point à charge; car ce ne sont pas vos biens que je
cherche, c'est vous-mêmes. Ce n'est pas, en effet, aux
enfants à amasser pour leurs parents, mais aux parents pour
leurs enfants.
- Pour moi, je dépenserai
très volontiers, et je me dépenserai moi-même
pour vos âmes, dussé-je, en vous aimant davantage,
être moins aimé de vous.
- Soit! je ne vous ai point
été à charge; mais, en homme astucieux, je
vous ai pris par ruse!
- Ai-je tiré du profit de
vous par quelqu'un de ceux que je vous ai envoyés?
- J'ai engagé Tite à
aller chez vous, et avec lui j'ai envoyé le frère:
est-ce que Tite a exigé quelque chose de vous? N'avons-nous
pas marché dans le même esprit, sur les mêmes
traces?
- Vous vous imaginez depuis
longtemps que nous nous justifions auprès de vous. C'est
devant Dieu, en Christ, que nous parlons; et tout cela,
bien-aimés, nous le disons pour votre
édification.
- Car je crains de ne pas vous
trouver, à mon arrivée, tels que je voudrais, et
d'être moi-même trouvé par vous tel que vous ne
voudriez pas. Je crains de trouver des querelles, de la jalousie,
des animosités, des cabales, des médisances, des
calomnies, de l'orgueil, des troubles.
- Je crains qu'à mon
arrivée mon Dieu ne m'humilie de nouveau à votre
sujet, et que je n'aie à pleurer sur plusieurs de ceux qui
ont péché précédemment et qui ne se
sont pas repentis de l'impureté, de l'impudicité et
des dissolutions auxquelles ils se sont livrés.
[ Début ]
Chapitre 13
- Je vais chez vous pour la
troisième fois. Toute affaire se réglera sur la
déclaration de deux ou de trois témoins.
- Lorsque j'étais
présent pour la seconde fois, j'ai déjà dit,
et aujourd'hui que je suis absent je dis encore d'avance à
ceux qui ont péché précédemment et
à tous les autres que, si je retourne chez vous, je
n'userai d'aucun ménagement,
- puisque vous cherchez une preuve
que Christ parle en moi, lui qui n'est pas faible à votre
égard, mais qui est puissant parmi vous.
- Car il a été
crucifié à cause de sa faiblesse, mais il vit par la
puissance de Dieu; nous aussi, nous sommes faibles en lui, mais
nous vivrons avec lui par la puissance de Dieu pour agir envers
vous.
- Examinez-vous vous mêmes,
pour savoir si vous êtes dans la foi; éprouvez-vous
vous-mêmes. Ne reconnaissez-vous pas que Jésus Christ
est en vous? à moins peut-être que vous ne soyez
réprouvés.
- Mais j'espère que vous
reconnaîtrez que nous, nous ne sommes pas
réprouvés.
- Cependant nous prions Dieu que
vous ne fassiez rien de mal, non pour paraître
nous-mêmes approuvés, mais afin que vous pratiquiez
ce qui est bien et que nous, nous soyons comme
réprouvés.
- Car nous n'avons pas de puissance
contre la vérité; nous n'en avons que pour la
vérité.
- Nous nous réjouissons
lorsque nous sommes faibles, tandis que vous êtes forts; et
ce que nous demandons dans nos prières, c'est votre
perfectionnement.
- C'est pourquoi j'écris ces
choses étant absent, afin que, présent, je n'aie pas
à user de rigueur, selon l'autorité que le Seigneur
m'a donnée pour l'édification et non pour la
destruction.
- Au reste, frères, soyez
dans la joie, perfectionnez-vous, consolez-vous, ayez un
même sentiment, vivez en paix; et le Dieu d'amour et de paix
sera avec vous.
- Saluez-vous les uns les autres
par un saint baiser.
- Tous les saints vous
saluent.
- Que la grâce du Seigneur
Jésus Christ, l'amour de Dieu, et la communication du Saint
Esprit, soient avec vous tous!
[ Début ]